le Diable n'a plus d'avocat
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le Diable n'a plus d'avocat
Le célèbre avocat, Jacques Vergès, est mort à 88 ans. Habitué des médias, il s'était rendu célèbre en défendant des personnalités controversées dont notamment Klaus Barbie en 1987. Paradoxe d'une personnalité très complexe, il était aussi connu pour son passé de résistant pendant la Seconde guerre mondiale. Il était un homme de conviction et d'engagement.
acques Vergès était toujours "du côté de ceux qui sont opprimés" a déclaré à BFMTV Charrière Bournazel, ancien président du Conseil national des Barreaux.
abidine- membre super actif
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Re: le Diable n'a plus d'avocat
Fils de Pham Thi Khang, institutrice vietnamienne, et du docteur Raymond Vergès, consul de France à Ubon Ratchathani (Siam), il aura vécu à la Réunion (où il a eu pour camarade de classe Raymond Barre !), à Madagascar., puis, lorsqu'il s'engage dans la Résistance en 1942, en Angleterre, en Italie et en France métropolitaine. Arrivé à Paris, Jacques Vergès adhère en 1945 au Parti communiste français. Il est élu en 1950, à Prague, membre du bureau du Congrès de l'Union internationale des étudiants comme représentant de la Réunion et non de la France, ce qui lui vaut quelques remarques du PCF . En 1952, il devient secrétaire du mouvement, où, sous l'impulsion du soviétique Alexandre Chélépine, futur chef du KGB, il pousse les feux de l'anticolonialisme. Il reste sur place jusqu'en 1954. Il y obtient sa deuxième année de droit.
Dans les années 1950, il fait connaissance avec les futurs chefs khmers rouges Saloth Sâr (plus connu ensuite sous le nom de Pol Pot) et Khieu Samphân, dont il admet avoir « participé, dans un certain sens, à la politisation ». Le jeune avocat anticolonialiste demande alors au PCF et au PSU de s'occuper d'affaires en Algérie. Il milite alors pour le FLN et défend leurs combattants (en prenant "Mansour" comme nom de guerre), dont l'emblématique Djamila Bouhired, qui avait été capturée par les paras français, torturée puis jugée et condamnée à mort pour attentats à la bombe en Algérie notamment au Milk-Bar (5 morts, 60 blessés dont beaucoup de civils - bombe qui avait été placée en fait par Zohra Drif), sa cliente devient pour quelques années son épouse et ils ont deux enfants.
Il quitte le PCF en 1957. À l'indépendance de l'Algérie en 1962, Jacques Vergès s'installe à Alger, prend la nationalité algérienne et devient le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Il fonde alors une revue tiers-mondiste financée par le FLN, Révolution africaine.
Jacques Vergès rencontre Mao Tsé-Tsoung en mars 1963 et se rallie très rapidement aux thèses maoïstes. Il est alors destitué de ses fonctions et doit rentrer à Paris. Au mois de septembre, il crée une nouvelle revue, Révolution, qui est alors le premier journal maoïste publié en France. En 1965, la destitution du président Ben Bella permet à Jacques Vergès de rentrer en Algérie. Il met fin alors à la revue Révolution. Il est avocat jusqu'en 1970 à Alger. En janvier 2008, il apporte son soutien en personne à Tomislav Nikolic, dirigeant nationaliste du Parti radical serbe.
En mai 2011, il se rend à Tripoli avec Roland Dumas et s'y porte volontaire pour soutenir une plainte des familles des « victimes des bombardements de l'OTAN ». Il y dénonce une « agression brutale contre un pays souverain », et affirme qu'il serait prêt à défendre le colonel Mouammar Kadhafi au cas où il serait jugé par la Cour pénale internationale.
De 1970 à 1978, Jacques Vergès disparaît. Il a toujours entretenu le mystère sur cette période. Aux journalistes qui lui demandaient s'il était au Liban, à Moscou ou s'il travaillait pour les Khmers rouges chez Pol Pot, au Cambodge, il a répondu qu'il était « très à l'est de la France » et « avec des amis qui sont encore vivants, dont certains ont des responsabilités importantes ». « Les évènements, ajoute-t-il, que nous avons vécus ensemble sont connus. C'est notre rôle qui ne l'est pas ; non pas réellement le mien, qui fut modeste, mais le leur. Il ne m'appartient pas d'en parler. »
Dans les années 1950, il fait connaissance avec les futurs chefs khmers rouges Saloth Sâr (plus connu ensuite sous le nom de Pol Pot) et Khieu Samphân, dont il admet avoir « participé, dans un certain sens, à la politisation ». Le jeune avocat anticolonialiste demande alors au PCF et au PSU de s'occuper d'affaires en Algérie. Il milite alors pour le FLN et défend leurs combattants (en prenant "Mansour" comme nom de guerre), dont l'emblématique Djamila Bouhired, qui avait été capturée par les paras français, torturée puis jugée et condamnée à mort pour attentats à la bombe en Algérie notamment au Milk-Bar (5 morts, 60 blessés dont beaucoup de civils - bombe qui avait été placée en fait par Zohra Drif), sa cliente devient pour quelques années son épouse et ils ont deux enfants.
Il quitte le PCF en 1957. À l'indépendance de l'Algérie en 1962, Jacques Vergès s'installe à Alger, prend la nationalité algérienne et devient le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Il fonde alors une revue tiers-mondiste financée par le FLN, Révolution africaine.
Jacques Vergès rencontre Mao Tsé-Tsoung en mars 1963 et se rallie très rapidement aux thèses maoïstes. Il est alors destitué de ses fonctions et doit rentrer à Paris. Au mois de septembre, il crée une nouvelle revue, Révolution, qui est alors le premier journal maoïste publié en France. En 1965, la destitution du président Ben Bella permet à Jacques Vergès de rentrer en Algérie. Il met fin alors à la revue Révolution. Il est avocat jusqu'en 1970 à Alger. En janvier 2008, il apporte son soutien en personne à Tomislav Nikolic, dirigeant nationaliste du Parti radical serbe.
En mai 2011, il se rend à Tripoli avec Roland Dumas et s'y porte volontaire pour soutenir une plainte des familles des « victimes des bombardements de l'OTAN ». Il y dénonce une « agression brutale contre un pays souverain », et affirme qu'il serait prêt à défendre le colonel Mouammar Kadhafi au cas où il serait jugé par la Cour pénale internationale.
De 1970 à 1978, Jacques Vergès disparaît. Il a toujours entretenu le mystère sur cette période. Aux journalistes qui lui demandaient s'il était au Liban, à Moscou ou s'il travaillait pour les Khmers rouges chez Pol Pot, au Cambodge, il a répondu qu'il était « très à l'est de la France » et « avec des amis qui sont encore vivants, dont certains ont des responsabilités importantes ». « Les évènements, ajoute-t-il, que nous avons vécus ensemble sont connus. C'est notre rôle qui ne l'est pas ; non pas réellement le mien, qui fut modeste, mais le leur. Il ne m'appartient pas d'en parler. »
BAKHTAOUI_b- membre super actif
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BAKHTAOUI_b- membre super actif
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