Apprentissage de l'abandon
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Apprentissage de l'abandon
lu quelque part.
Apprentissage de l'abandon.
Grandir, évoluer, mûrir, c’est se préparer à vivre l’abandon. Le premier abandon, c’est le ventre de la mère. Le nouveau-né quitte ce milieu tiède, silencieux et liquide pour se retrouver dans un milieu froid, bruyant et sec où il n’a plus la garantie d’être en permanence nourri. Le second abandon, c’est le sein. Alors que le nouveau-né garde une connexion chimique à sa mère par le sein nourricier, survient le jour où on le lui refuse pour le remplacer par un biberon en plastique. Beaucoup ne se remettront jamais de cette première escroquerie de la part des gens censés les aimer…
Le troisième abandon, c’est la mère elle-même. L’enfant prend conscience que parfois elle s’éloigne et ne revient pas tout de suite. C’est pour lui un traumatisme. Ensuite l’enfant devra progressivement abandonner tout ce qui le rassure : ses dents de lait, sa crèche, son école, ses parents… Il abandonnera ses illusions de jeunesse, sa croyance au père Noël, au père Fouettard, à la souris qui vient chercher ses dents sous l’oreiller, à l’idée qu’il se faisait du prince ou de la princesse charmante, à la justice, à la morale, à la richesse. Puis viendront son premier déménagement, son premier licenciement, son premier divorce. Selon son évolution et ses addictions, il devra abandonner la sexualité libre, la cigarette, la drogue, l’alcool, la graisse de son ventre, les jeux vidéos. Puis il perdra ses cheveux. Une existence complète n’est qu’un lent et progressif dépouillement. À chaque perte, correspondent un traumatisme et un gain d’autonomie.
Ce ne sera qu’en fin de vie qu’on essaiera de reconstituer les éléments de son début de vie.
L’hospice remplacera l’école. L’hôpital remplacera la crèche. À nouveau, l’individu retrouvera la nourriture liquide, le lit tiède qu’il ne quitte plus, la croyance dans les entités invisibles bienveillantes. L’idéal serait qu’aux derniers jours de la vie, l’individu retrouve une place dans un décor chaud, humide et sombre semblable à celui d’un ventre protecteur maternel. Ainsi la boucle serait bouclée, tout ce qui a été abandonné serait retrouvé.
lu quelque part. Omar.
Apprentissage de l'abandon.
Grandir, évoluer, mûrir, c’est se préparer à vivre l’abandon. Le premier abandon, c’est le ventre de la mère. Le nouveau-né quitte ce milieu tiède, silencieux et liquide pour se retrouver dans un milieu froid, bruyant et sec où il n’a plus la garantie d’être en permanence nourri. Le second abandon, c’est le sein. Alors que le nouveau-né garde une connexion chimique à sa mère par le sein nourricier, survient le jour où on le lui refuse pour le remplacer par un biberon en plastique. Beaucoup ne se remettront jamais de cette première escroquerie de la part des gens censés les aimer…
Le troisième abandon, c’est la mère elle-même. L’enfant prend conscience que parfois elle s’éloigne et ne revient pas tout de suite. C’est pour lui un traumatisme. Ensuite l’enfant devra progressivement abandonner tout ce qui le rassure : ses dents de lait, sa crèche, son école, ses parents… Il abandonnera ses illusions de jeunesse, sa croyance au père Noël, au père Fouettard, à la souris qui vient chercher ses dents sous l’oreiller, à l’idée qu’il se faisait du prince ou de la princesse charmante, à la justice, à la morale, à la richesse. Puis viendront son premier déménagement, son premier licenciement, son premier divorce. Selon son évolution et ses addictions, il devra abandonner la sexualité libre, la cigarette, la drogue, l’alcool, la graisse de son ventre, les jeux vidéos. Puis il perdra ses cheveux. Une existence complète n’est qu’un lent et progressif dépouillement. À chaque perte, correspondent un traumatisme et un gain d’autonomie.
Ce ne sera qu’en fin de vie qu’on essaiera de reconstituer les éléments de son début de vie.
L’hospice remplacera l’école. L’hôpital remplacera la crèche. À nouveau, l’individu retrouvera la nourriture liquide, le lit tiède qu’il ne quitte plus, la croyance dans les entités invisibles bienveillantes. L’idéal serait qu’aux derniers jours de la vie, l’individu retrouve une place dans un décor chaud, humide et sombre semblable à celui d’un ventre protecteur maternel. Ainsi la boucle serait bouclée, tout ce qui a été abandonné serait retrouvé.
lu quelque part. Omar.
benzai omar- membre actif
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