que fait le ministre

que fait le ministre de la Jeunesse et des Sports en Angola ? Depuis le
début de la CAN 2010 le 10 janvier, Hachemi Djiar est à Luanda avec l’équipe
nationale. Depuis le match de qualification au Mondial contre l’Egypte, le 14
novembre dernier au Caire, il ne quitte plus les Verts. A Luanda, il accompagne
les joueurs de l’hôtel au stade, assiste aux entraînements et aux matchs.
Pourtant en Angola, en plus du staff technique, le président de la FAF Mohamed
Raouraoua est présent. On s’interroge dans ce contexte sur l’utilité de la
présence de M. Djiar. Quel est son rôle exact à Luanda ?

Le ministre de la Jeunesse et des Sports est devenu celui du football et
particulièrement de l’équipe nationale. Samedi, le championnat national de DI a
repris dans l’indifférence générale et avec les mêmes problèmes : un niveau de
jeu très faible, la violence, les pratiques douteuses des présidents de clubs,
etc. Au lieu de s’atteler à développer la pratique du sport en général et
du football en particulier, M. Djiar s’est transformé en un accompagnateur de
luxe de l’équipe nationale. Il était aux cotés des Ziani et Mansouri lors de
leur double confrontation contre les Pharaons le 14 novembre au Caire et le 18
novembre à Khartoum. M. Djiar s’est déplacé au Castelet dans le sud de la
France où l’équipe nationale a effectué son stage de préparation de la CAN 2010
pendant deux semaines.

« Un ministre n’est pas fait pour accompagner l’équipe nationale dans ses
déplacements. Cette mission revient au staff technique et aux responsables
de la Fédération algérienne de football qui sont largement suffisants pour
assister les joueurs », déplore un haut responsable. Certes, le football est le
sport le plus populaire qui passionne les Algériens, mais la mobilisation d’un
ministre de la République pour suivre l’équipe nationale à l’extérieur du pays
se fait au détriment du développement de son secteur stratégique.

A l’image des ministres du gouvernement Ouyahia, M. Djiar ne déroge pas en
fait à la règle en s’occupant uniquement du football et particulièrement de
l’équipe nationale. Le ministre des Travaux publics Amar Ghoul est devenu celui
de l’autoroute Est-ouest qu’il a visitée des centaines de fois. Le ministre de
l’Habitat, Nouredine Moussa, est devenu un promoteur immobilier et s’intéresse
uniquement à la construction de bâtiments, laissant de coté l’urbanisme et la
qualité de vie dans les cités. Le ministre de l’Energie et des mines Chakib
Khelil s’occupe davantage de la gestion de Sonatrach que de son secteur d’une
façon générale.