MAOUSSIM MOULAY TAYEB
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MAOUSSIM MOULAY TAYEB
Comme chaque année en cette periode se déroule le maoussim de la zaouia mouley tayeb sis à village boudia, la cérémonie commence par la légendaire troupe folklorique , la suite se déroule dans l'enceinte de la zaouia par des chants traditionnels , plasmodie du coran etc.. la cloture aura lieu ce samedi
ZIZOU- membre actif
-
Localisation : stade boukada
Nombre de messages : 185
Date d'inscription : 28/01/2010
Re: MAOUSSIM MOULAY TAYEB
Bonsoir.
Notre ami Zizou,le nôtre,de Saida,m'offre cette occasion de m'en aller vers un ami décédé le 18.09.2008 et j'ai été chercher dans mes archives.
Dans la rubrique"Le temps qui passe"du numéro 3 de Mars 1997,d'une petite revue qui paraissait dans l'ancienne Saida,"L'écho de Boudia",il avait abordé Waadat Moulay Tayeb.Il n'a pas omis de commencer par cette citation,toujours présente chez lui quand il avait à évoquer des choses de la vie:"Sur les ailes du temps,nous sommes emportés,voilà la certitude,le reste n'est que vanité".
"Quand venait l'époque de la Waadat Moulay Tayeb,la ville de Saida s'enveloppait d'une atmosphère de fête que l'on ne retrouve plus.Des groupes folkloriques venus de différentes régions,qui de Tiaret,qui de Mecheria,qui de Témouchent,de Mascara,de Mohammadia, d'Oran, devenaient familiers.Les rues de la ville s'emplissaient des rires,des chants mélodieux,de ces visiteurs avançant dans un cortège de couleurs,enveloppé d'odeurs d'encens,de musc et de gingembre.Ces gens simples,aux visages avenants,toujours souriants,s'arrêtaient puis repartaient chantant,dansant,virevoltant pour rejoindre la place de la Mairie,lieu de regroupement où se retrouvaient tous les groupes dans une procession de rondes magiques,rythmées par le t'bal et la derbouka, instruments remarquables quand ils s'associaient,faisant vibrer joyeusement les fibres les plus profondes de la plupart d'entre-nous.Qui n'a pas eu,enfant,à la vue de ce spectacle,l'envie secrète d'enfiler la longue chemise aux couleurs chatoyantes,de mettre le "boubou"noir ou bleu,les sandales de cuir,et de se placer sur la tête le"chech"blanc immaculé,puis de tenir contre sa poitrine,un tromblon et faire parler "el baroud"en entrant dans la sarabande que les claquements des mains rythmaient "salli ou soum la tebqa fik chi gh'bina".Sur la place,la fête battait son plein.A tour de rôle,les formations défilaient devant un auditoire de plus en plus subjugué,multipliant les prouesses vocales et chorégraphiques.Soudain,sur un geste du chef,le tempo s’accélérait,les canons des fusils se levaient vers le ciel.Comme d'une seule voix,comme sorti d'une seule poitrine,jaillissait ce cri de ralliement de la confrérie,ce chant,en hommage au saint patron de la Zaouïa et que nous n'oublierons jamais:"Moulay Touhami,El Ouazzani,s'bah el khir".Tout cessait de bouger,seuls "El Gouarir" existaient.Après quelques instants d'invocation du nom du Cheikh,arrivait le moment que certains attendaient et d'autres appréhendaient:un petit geste discret du chef signifiait l'ordre de tirer.D'un seul mouvement,réglé comme du papier à musique,tous les danseurs retournaient leur arme vers le bas et dans un même élan,comme dans une communion,appuyaient sur la détente et la place se couvrait d'un nuage à l'odeur acre de la poudre,emplissant les narines.Quand venait le soir,après avoir sillonné les rues de la ville,nos troubadours rejoignaient la zaouïa où les attendaient de grandes "gassaât" de taâm aux légumes,abondamment arrosé d'une sauce divinement épicée et agrémentées de grands morceaux de viandes d'agneau.Le diner fini,la fête reprenait de plus belle,aux sons de la cornemuse et de bruits sourds de derbouka,autour de verres de thé à la menthe.Je me souviendrai toute ma vie de la voix chaude de ce chanteur dont les mélopées,tristes et lentes,passant pardessus les toits,me caressaient les tympans,poussant mon imagination vers des contrées lointaines où tout ne sera que joies et fêtes.
On se souviendra toujours de vous comme gardiens de nos traditions,de nos valeurs.Merci Hadj Benchikh,Si El Madani,Taleb Allel,Si Moulay,Si Kadda Babia,Si Diari,Ba Salem,Si Mohammedi Kerroum et tous les autres".
De Hamadou Mohamed.
Merci Moha.Rabbi yerhmek.
Notre ami Zizou,le nôtre,de Saida,m'offre cette occasion de m'en aller vers un ami décédé le 18.09.2008 et j'ai été chercher dans mes archives.
Dans la rubrique"Le temps qui passe"du numéro 3 de Mars 1997,d'une petite revue qui paraissait dans l'ancienne Saida,"L'écho de Boudia",il avait abordé Waadat Moulay Tayeb.Il n'a pas omis de commencer par cette citation,toujours présente chez lui quand il avait à évoquer des choses de la vie:"Sur les ailes du temps,nous sommes emportés,voilà la certitude,le reste n'est que vanité".
"Quand venait l'époque de la Waadat Moulay Tayeb,la ville de Saida s'enveloppait d'une atmosphère de fête que l'on ne retrouve plus.Des groupes folkloriques venus de différentes régions,qui de Tiaret,qui de Mecheria,qui de Témouchent,de Mascara,de Mohammadia, d'Oran, devenaient familiers.Les rues de la ville s'emplissaient des rires,des chants mélodieux,de ces visiteurs avançant dans un cortège de couleurs,enveloppé d'odeurs d'encens,de musc et de gingembre.Ces gens simples,aux visages avenants,toujours souriants,s'arrêtaient puis repartaient chantant,dansant,virevoltant pour rejoindre la place de la Mairie,lieu de regroupement où se retrouvaient tous les groupes dans une procession de rondes magiques,rythmées par le t'bal et la derbouka, instruments remarquables quand ils s'associaient,faisant vibrer joyeusement les fibres les plus profondes de la plupart d'entre-nous.Qui n'a pas eu,enfant,à la vue de ce spectacle,l'envie secrète d'enfiler la longue chemise aux couleurs chatoyantes,de mettre le "boubou"noir ou bleu,les sandales de cuir,et de se placer sur la tête le"chech"blanc immaculé,puis de tenir contre sa poitrine,un tromblon et faire parler "el baroud"en entrant dans la sarabande que les claquements des mains rythmaient "salli ou soum la tebqa fik chi gh'bina".Sur la place,la fête battait son plein.A tour de rôle,les formations défilaient devant un auditoire de plus en plus subjugué,multipliant les prouesses vocales et chorégraphiques.Soudain,sur un geste du chef,le tempo s’accélérait,les canons des fusils se levaient vers le ciel.Comme d'une seule voix,comme sorti d'une seule poitrine,jaillissait ce cri de ralliement de la confrérie,ce chant,en hommage au saint patron de la Zaouïa et que nous n'oublierons jamais:"Moulay Touhami,El Ouazzani,s'bah el khir".Tout cessait de bouger,seuls "El Gouarir" existaient.Après quelques instants d'invocation du nom du Cheikh,arrivait le moment que certains attendaient et d'autres appréhendaient:un petit geste discret du chef signifiait l'ordre de tirer.D'un seul mouvement,réglé comme du papier à musique,tous les danseurs retournaient leur arme vers le bas et dans un même élan,comme dans une communion,appuyaient sur la détente et la place se couvrait d'un nuage à l'odeur acre de la poudre,emplissant les narines.Quand venait le soir,après avoir sillonné les rues de la ville,nos troubadours rejoignaient la zaouïa où les attendaient de grandes "gassaât" de taâm aux légumes,abondamment arrosé d'une sauce divinement épicée et agrémentées de grands morceaux de viandes d'agneau.Le diner fini,la fête reprenait de plus belle,aux sons de la cornemuse et de bruits sourds de derbouka,autour de verres de thé à la menthe.Je me souviendrai toute ma vie de la voix chaude de ce chanteur dont les mélopées,tristes et lentes,passant pardessus les toits,me caressaient les tympans,poussant mon imagination vers des contrées lointaines où tout ne sera que joies et fêtes.
On se souviendra toujours de vous comme gardiens de nos traditions,de nos valeurs.Merci Hadj Benchikh,Si El Madani,Taleb Allel,Si Moulay,Si Kadda Babia,Si Diari,Ba Salem,Si Mohammedi Kerroum et tous les autres".
De Hamadou Mohamed.
Merci Moha.Rabbi yerhmek.
mancer ahsene- membre super actif
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Localisation : saida
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Date d'inscription : 01/10/2010
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