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Sîdi Hadj Ben-Ameur

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Sîdi Hadj Ben-Ameur  Empty Sîdi Hadj Ben-Ameur

Message par SEGHIER Ameur Mer 30 Nov 2011 - 13:50




Sîdi Hadj Ben-Ameur ben Sîdi M’hamed ben Ameur est né en 881 de l’hégire correspondant à 1477 à Yaagoubia aujourd’hui Saida, précisément à l’endroit même où est bâti l’actuel hôpital et le quartier Sersour( les vieux Saideens encore vivants gardent encore en mémoire la « gouba » qui immortalisait son lieu de naissance, elle était dressée juste au coin faisant face à la piscine des légionnaires , toujours ombragée par un imposant arbre , non loin , jaillissait une source d’eau fraiche où venaient se rafraichir les gens.
Il n’était pas à la tête d’une communauté, mais un transfuge partit au sud (Bayadh) après une expulsion de sa terre d’origine (Saida) vers un autre espace de réception, mais cette transition s’était effectuée par des étapes intermédiaires d’exclusion et de réception, mais toujours, il y a ce retour de ses enfants aux terres d’origine :Saida.
Quant à l’origine de la structure sociale des Ouled Sîdi Hadj Benameur, elle remonte à la quatrième branche de l’arbre Idrisside correspondant à Sidi Ahmed (4eme fils de Moulay Idriss II, fondateur de la ville de Fès ( Maroc) et fils de Moulay Idriss I ( fondateur de la dynastie « Adarissa » ). Son grand père Sidi Ameur est né au Djebel Amoûr, qu’il quitta très jeune pour s’établir à Ghriss(Mascara) puis à Tlemcen, auprès du Sharif Sîdi Mohammed Snûssi (Auteur de l’inestimable ouvrage en plusieurs tomes « qaouaid el taouhid » ) Il suivit son enseignement et en tira bénéfices de son immense savoir, par la suite, son maître Sîdi Mohammed Snûssi voyant en lui l’éminence d’un saint : lui donna sa fille lalla Fatima. Elle lui donna deux fils Sîdi M’hamed né en 864 correspondant à 1460 et Sîdi Brahim ; ce dernier s’installa à Oued Mulwiya à l’est du Maroc. Sîdi Ameur, le grand père de Sîdi Hadj Ben Ameur, quitta Tlemcen pour s’établir à Hassasnas à une vingtaine de kilomètres à l’est de Saida où enseigna le fik’h et les règles de l’unicité d’Allah (qaouaid taouhid) jusqu'à sa mort ; il fut enterré à la limite d’une vaste plaine dite Tagouraya (Hassasnas). Quant au père de Sîdi Hadj Ben Ameur : Sîdi M’hamed, qui fut le disciple de grands maitres de Tlemcen et Fez se fixa à Chellala charkiya, là où il enseigna les sciences de la vie et le fik’h jusqu'à sa mort. Ses disciples qui lui vouèrent un grand dévouement voulaient à tout prix qu’il soit enterré à Chellala charkiya mais son fils Sîdi Hadj Ben-Ameur s’opposa fermement engendrant une grande discorde : au petit matin du jour suivant , un vieil homme estimable s’adressa à l’assistance et dit « O braves gens ; j’ai vu Sîdi M’hamed Ben-Ameur dans mon rêve ; il m’a dit mettez mon corps sur le dos d’un méhari et là où il s’arrêtera, ça sera mon tombeau, ainsi le chameau le transporta jusqu’ à quelques centaines de mètres du mausolée de son père Sîdi Ameur pour y être enterrer comme en témoigne son mausolée dressé à l’orée de la forêt et la limite du cimetière portant son nom.
Sîdi Hadj Ben Ameur , après avoir fréquenté les grandes écoles « soufies » de Fez , Tlemcen et Ghriss auprès de son maitre Sîdi Ahmed Ben Youssef saint patron de Méliana et « qotb » de son époque , revient à Saida , sa contrée natale.

Les causes de son départ de Saida.
«Sîdi Hadj Ben-Ameur était absent de son domicile, quand des cavaliers turcs du Makhzen, avaient envahi le lieu dit Saida ; la population maltraitée, s’est plainte à lui, pour les injustices commises contre elle, il en alla avertir avec colère les chefs turcs en leur exprimant son indignation et sa rage de leur comportement contraire à la religion, prononçant cette phrase qui reste encore d’actualité à nos jours « bled tourk mat’rouqua ». Il quitta alors Saida, qui l’a vu naitre pour se fixer sur les pentes du Djebel Ksel,(Bayadh).

Premier souffle d’initiation vient de Sîdi Hadj Ben-Ameur
Sîdi Hadj Ben-Ameur fut l’un des premiers maîtres de Sîdi Abdelkader ben Sîdi Muhammed Ben Slayman qui deviendra par la suite Sidi Cheikh, saint patron de Biodh Sîdi Cheikh et arrière grand- père de Sîdi Bouamama. Les deux maîtres se sont rencontrés, Sîdi Hadj Ben-Ameur étant plus âgé que Sîdi Abdelkader ben Sîdi Muhammed Ben Slayman, dont voici le récit :
Le jeune Sîdi Abdelkader n’avait que sept ans quand son père Sîdi Muhammed le conduisit en visite chez Sîdi Hadj Ben-Ameur (fondateur du Ksar du même nom). Ce dernier prit l’enfant entre ses bras et l’élevant en l’air, il le baisa bouche à bouche et par insufflation, le remplit de son souffle, puis il s’écria : «Je l’ai commencé, c’est au Cheikh «Abder-Rahman de l’achever».
Et c’est ainsi que Sîdi Cheikh devient le disciple de Sîdi Abd-er-rahmane Mû Es Shû dont sa Zawiya se trouve au sud-est du Maroc. Sîdi Hadj Ben-Ameur reste donc , celui qui lui donna le premier élan et le souffle originel à l’initiation mystique. Comme l’atteste ce récit.
Sîdi Hadj Ben-Ameur dont le récit ci-dessus l’affirme fut l’un des maîtres formateurs de Sîdi Cheikh.(confirmé en plusieurs fois dans les colloques annuels de la révolte des Ouled Sîdi Cheikh).

Sidi Hadj Ben-Ameur et Ben Z’Ayrit
«Il y avait un homme injuste, un brigand des grands chemins, son nom était El-Hadj Ben Z’ayrit. Il tombait sur les gens pour leur prendre leurs biens. Ce Ben Z’ayrit avait pillé tous les « awlya »(saints). Il ne leur avait laissé ni moutons, ni chameaux. Chaque fois, il était l’objet d’une malédiction de leur part. Ils lui disaient :»Que Dieu précipite El-Hadj sur El-Hadj! Et El-Hadj sur l’oppresseur». Il pilla les serviteurs de Dieu. Jusqu’au jour où il eut affaire à Sîdi Hadj Ben-Ameur. Ben Z’ayrit s’attaqua à Sîdi Hadj Ben-Ameur et lui prit tous les biens et dit au maître : «J’ai pillé tous les « « Awlya » et il ne m’est rien arrivé. Alors toi, Sîdi Hadj Ben-Ameur, que peux-tu faire contre moi!».
Sîdi Hadj Ben-Ameur répondit : «Et les gens que tu as pillé, ils ne t’ont rien dit? «Ben Z’ayirt réplique : «Oui, quand je les pille, ils me disaient toujours, Que Dieu précipite El-Hadj sur El-Hadj et El-Hadj sur l’oppresseur».
«Mais alors, ils t’ont livré à moi ? Ils t’ont poussé vers moi pour que je t’achève! Alors c’est moi qui dois en finir avec toi. Apres avoir imploré Allah Le Tout Puissant Sîdi Hadj Ben-Ameur lui dit : Alors va, Ben Z’ayirt .. - Que Dieu te précipite comme le mouflon, de ravin en ravin. - Que Dieu t’enfonce sous terre comme on enfonce un trésor au plus profond; - Que Dieu te frotte comme on frotte l’orge grillée entre les paumes des mains».
Après la malédiction, Ben Z’ayrit décampa et partit à El-Fwayyej dans l’erg. Il fut avalé par les sables mouvants au lieu dit : « El h’bassa » . Nous pouvons multiplier les injonctions et les bénédictions que contiennent presque tous les récits attribués au maître du sens Sîdi Hadj Ben-Ameur: écrivait – Si Ali Hachlaf dans son livre «Chorfa : les nobles du monde musulman. Edition :Publi-Sud, Paris.

Sîdi Ahmed Ben- Youssef et l’histoire des huit « Madabûh »
L’idée du Wali, Sîdi Ahmed Ben- Youssef est inspirée du récit de l’Ange Gabriel et du prophète sidna Ibrahim-El-Khalil qu’Allah Le Tout Puissant lui accorde le salut le plus parfait. Voulant mettre à l’épreuve ses disciples, Sîdi Ahmed Ben- Youssef, après son discours de l’Aïd El-Adha, leva son couteau et dit qu’il avait vu un rêve: où il devait égorger des victimes expiatoires qui se porteraient volontaires. Sîdi Slimane Ben Bousmaha,(ouled sidi cheikh) est le premier à se porter déterminé et rejoint Sîdi Ahmed Ben- Youssef derrière une toile .
Sîdi Ahmed Ben- Youssef égorgea un mouton tout en laissant ruisseler le sang sous le rideau, devant la surprise générale, tous ses disciples défilèrent un à un. Seuls, sept d’entre eux et en dehors de Sîdi Slimane Ben Bousmaha, restèrent passant un par un derrière le voile où à chaque fois un nouveau mouton est égorgé ,ils réussirent la faveur du maitre Sîdi Ahmed Ben- Youssef qui les félicita et les gratifia de sa bénédiction, en les baptisant du nom de Madabûh (les égorgés) et les consacra au titre de « Muqaddam Shaduliya » Le « Gouvion » fournit la liste des huit volontaires classés par ordre de dévouement: -Sîdi Slimane Ben Bousmaha,(Ouled Sidi Cheikh). -Sîdi Abd-El-Rahmane Es-Sahli (fondateur de la Zaouia de kenadsa),
-Sîdi Moussa-El-Barrichi (Zaouia de Bordj Bou Arreridj),
-Sîdi Moussa-el-Gourari (Zaouia de Kerzaz), -Sîdi Hadj Ben Ameur (ascendant des ouled Sîdi El Hadj Ben Ameur de Saida et d’El Bayadh) .
-Sîdi Boutkhil-el-Djilani( Saint patron d’Ain Sefra), -Sîdi Yaqoûb(son mausolée est à Marrakech : Maroc) -Lalla Setti (son mausolée est sur les hauteurs de Tlemcen).

Mort en 971 de l’hégire correspondant à 1564 à l’âge de 90 ans, Sîdi Hadj Ben-Ameur fût enterré à Ain Laarak à une quarantaine de kilomètres d’El Bayadh. Il laissa deux fils ; Sîdi El Farh et Sîdi Ali, le premier est enterré auprès de son père, sa descendance étant les Ouled Sidi Hadj Ben Ameur d’El Bayadh.,
Le second (Sîdi Ali) revint à Saida sur la terre de ses ancêtres, il est enterré auprès de son grand père Sidi M’hamed ben Ameur, sa descendance étant les Ouled Sîdi Hadj Ben Ameur de Saida, d’autres fractions se trouvent à Jijel, à Tlemcen. Les Ouled Sîdi Hadj Ben Ameur de Saida commémorent la mémoire de ce saint en célébrant au printemps de chaque année à El Hassasnas , plus précisément à Tamesna une « Waada » appelée communément « Waadet Sîdi el Hadj Ben Ameur » . cette« Waada » qui reçoit de nombreux visiteurs venant de plusieurs Wilayas du pays est une véritable occasion de retrouvailles ( silet el rahim) pouvant à la fois sceller des alliances ( mariages) et réconcilier les gens entres eux.


L’arbre généalogique. L’arbre généalogique de Sîdi el Hadj Benameur se définit ainsi comme suit : Hadj Ben Ameur fils de M’hamed fils de Ameur fils de Omrane 2( el bordj) fils de Omrane 1(Djebel Amour) fils de Mohamed fils de Abderrahmane fils de Abderrahim fils de Hossein fils de Hassan fils de Omrane fils de Djaâfar fils de Nasser fils de Talha fils de Moussa fils de Ahmed fils de Idriss 2 ( fondateur de la ville de Fez au Maroc) fils de Idriss 1er fils de Abdallah el kamal fils de Hossein el mouthana fils de Hassen el sobti fils de l’imam Ali fils de Aby taleb et époux de Fatima fille de notre prophète Sidna Mohamed
Que Dieu répande ses Bénédictions sur lui, sur sa famille et ses compagnons et qu’il lui accorde le salut le plus parfait.


Les références :
- Bulletin de la société de géographie et d’archéologie de la province d’Oran, Tome XXVII, 1907, pages 241-278.
- L. de colombe, Exploration des Ksour et du Sahara de la province d’Oran, Alger, 1958, pp8-9
- Ben-Naoum. A., «Uled Sidi Sheykh, essai sur les représentations hagiographiques de l’espace au sud-ouest de l’Algérie», Thèse de doctorat d’état les lettres et sciences humaines mars 1993.
- Arnaud. M., «les tribus cheurfa», Revue Africaine, N°17, 1873, P. 208-374.
- Hachlaf. S.A., «Chorfa, les nobles du monde musulman, la chaîne des origines à propos de la généalogie des descendants du prophète», PubliSud, Paris, 1995, 156 p.
- Benamara K., «la saga des boubekria (1)», Alger, librairie Djoudi Messaoud, 2002, 131
- Notre guide Mahboubi Cheikh, Aïn Ourak, El-Bayadh, 04/0
par M.A. Djeradi : professeur à l’Université de Béchar –
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Message par abidine Mer 30 Nov 2011 - 16:54


je vous merci pour ce tres riche partage
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Message par abidine Mer 30 Nov 2011 - 16:55

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