SAÏDA: En attendant des jours meilleurs

Le forum de la radio «a réuni sur son plateau une pléiade de personnalités pour débattre de la situation de Saïda, une wilaya datant de 1959 qui vécut alors et durant plusieurs périodes des évènements cruciaux ayant marqué son histoire». Mais de quoi vit-elle aujourd'hui et quelles sont les motifs de son décalage par rapport à ses riveraines», tel fut le thème et le questionnement choisi par l'animateur Aïssa Mansouri, ayant convié, outre des ex-responsables du temps de «Saïda – la grande», avant le découpage administratif qui donnera naissance aux wilayas de Naâma et d'El Bayadh, à savoir MM. Abed Benamarra, Brahimi et Bensalem, deux ex-cadres que sont l'ex-wali Mokhtar Othmani et l'ex-vice président de l'APN et porte-parole du FLN, Medjahed Abdeslem. Après un rappel historique sur ce que fut «Saïda la guerrière» et l'armée de Bigeard pour mater les rebelles «et casser du fell», une mission qui lui vaudra une humiliation à Saïda en dépit des exactions et dépassements de ses commandos. Saïda a eu le dernier mot, «et l'initiative populaire a pris le relais», dira M. Othmani, pour reconstruire le pays dans son ensemble et «la ville des eaux» en particulier qui fut «le berceau des initiatives», témoignera M. Abed. L'Etat s'est quelque peu démobilisé des affaires en prenant la décentralisation et la wilaya sans parrain a fait les frais d'une politique excluant les mérites, dira M. Medjahed, «car ce sont les enfants de Saïda qui doivent conduire son développement», ajoute-t-il. Et M. Othmani de citer l'exemple de Salah Laouir, un des walis qui se sont succédé à Saïda et confié la gestion de ce territoire à des cadres du terroir», poursuivant : «La culture, sans direction, à l'époque, véhiculait les vertus socio-politiques et gardait jalousement le patriotisme, le volontariat, le dévouement et l'entraide comme vecteurs du développement local» et de retracer le parcours des associations artistiques, théâtrales, culturelles et sportives ayant porté «Saïda au summum de la notoriété pluridisciplinaire». Le représentant de la société civile, présent, Anouer, remettra au jour les débats et interpellera l'association pour «penser à la Saïda future et permettre aux potentialités locales d'exploiter les ressources actuelles pour redonner à la wilaya son lustre d'antan et replacer la wilaya dans le concert du développement réel. «Le vent de la liberté, une émission de Khacher en sera-t-elle les prémices bien que le forum de Saïda biida en a déjà posé les jalons.

LE QUOTIDIEN D ORAN