Charles Koenig
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Charles Koenig
Charles Koenig, l’Algérie au cœur
Instituteur
puis professeur de collège, maire et président du conseil général de
Saïda, ministre de l’Exécutif provisoire algérien en 1962, député de
Saïda à la première Assemblée constituante algérienne, président du SNI
et de la FEN en Algérie de 1964 à 1966, Charles Koenig, dénommé
affectueusement Charly par ses camarades syndicalistes et ses proches
amis, est décédé le 3 février 2009.
Charles Koenig avait
l’Algérie au cœur. C’est lui, avec Louis Rigaud et quelques amis
syndicalistes, qui, en collaboration avec le gouvernement naissant de
l’Algérie indépendante, a contribué à assurer, en mobilisant plus de
huit mille instituteurs français restés en Algérie, la rentrée scolaire
de septembre 1962. Il voulait une Algérie plurielle et fraternelle.
Entré dans ce combat dans les années 1950, il s’y est plus complètement
engagé dès son installation à l’exécutif provisoire, où il fut ministre
en 1962. Charles Koenig était issu d’une famille d’Alsaciens venus
s’installer en Algérie après la perte de l’Alsace-Lorraine en 1870. La
mère de Charles Koenig, Céline Koenig, était couturière à Saïda, en
Algérie. Charles fit ses études à l’école primaire du square Flinois de
Saïda, et à l’école primaire supérieure Ardaillon d’Oran. Après le
brevet supérieur, il obtint le certificat d’aptitude pédagogique. Il
fut nommé instituteur à Marhoum, dans la région des Hauts-Plateaux, en
octobre 1942. En octobre 1945, il fut nommé instituteur à Saïda, à
l’école indigène Jonnart puis à l’école primaire du Square Flinois. Il
passa le certificat d’aptitude à l’enseignement dans les collèges et
devint professeur de lettres, histoire et géographie au collège
d’enseignement général (CEG) du Square Flinois, puis au collège de
garçons Jules Ferry de Saïda. De 1947 à 1954, pendant les vacances
scolaires, il dirigea des colonies de vacances (ville de Perrégaux et
Fédération des œuvres laïques Fol d’Oran). Adhérent du Syndicat
national des instituteurs en 1945, il fut secrétaire du groupement de
l’arrondissement de Saïda du SNI de 1954 à 1959 et, à ce titre, membre
de la commission administrative de la section du SNI du département
d’Oran. Aux élections municipales d’avril 1959, Charles Koenig fut élu
sur une liste composée d’Européens et de musulmans et devint maire de
Saïda, où il reçut, peu après, la visite du président de la république,
Charles de Gaulle, le 27 août. Le 12 mars 1962, Charles Koenig,
convoqué à Paris par Louis Joxe, ministre d’Etat chargé des Affaires
algériennes, se vit proposer de faire partie de l’Exécutif provisoire
chargé de préparer et de mettre en œuvre l’autodétermination en Algérie.
Le
18 mars, les accords d’Evian furent signés et le lendemain parurent les
décrets organisant la période intermédiaire et créant l’Exécutif
provisoire algérien. L’Exécutif provisoire fut installé à Rocher-Noir (
Boumerdès), près d’Alger, officiellement le 7 avril. Présidé par
Abderahmane Farès, il comprenait 5 représentants du Gouvernement
provisoire de la République algérienne (GPRA), 4 Algériens désignés par
le gouvernement français (dont le président Abderahmane Farès) et 3
citoyens français également désignés par le gouvernement français, dont
Charles Koenig, à qui revinrent les attributions de délégué aux travaux
publics. Dans ces fonctions, Charles Koenig établit le contact avec les
responsables du SNI en Algérie, Marcel Dubois et Louis Rigaud et avec
Pierre Desvalois, secrétaire général du SNI, à Paris. Il s’agissait de
donner des garanties aux personnels qui assuraient le fonctionnement
des services publics et tout particulièrement des enseignants. Une
délégation nationale du SNI, de la FEN et de la MGEN séjourna à
Rocher-Noir du 15 au 18 juin pour examiner, à la lumière des accords
d’Evian, comment assurer dans de bonnes conditions la continuité de
l’enseignement en Algérie et préparer la rédaction de protocoles
d’accord de coopération technique. Une seconde visite de James Marangé,
au nom du SNI et de la FEN, le 29 juin, fut nécessaire pour arriver à
un projet de protocole de coopération relatif aux enseignants,
acceptable, qui permit d’effectuer la rentrée scolaire d’octobre 1962
en Algérie.
L’indépendance de l’Algérie fut proclamée le 2
juillet 1962. L’Assemblée constituante algérienne fut élue en
septembre. Charles Koenig y fut élu député pour le département de
Saïda. Après l’élection de Ben Bella à la présidence de la République,
les délégués de l’Exécutif provisoire transmirent leurs pouvoirs aux
ministres du premier gouvernement algérien. Charles Koenig transmit les
pouvoirs concernant les travaux publics, les transports, l’hydraulique
et la construction à A. Boumendjel et ceux concernant le tourisme à A.
Bouteflika, à Rocher-Noir, le 15 octobre 1962. Il continua cependant à
apporter son concours au nouveau ministre des Travaux publics et
l’accompagna dans des négociations à Paris, en février 1963. Il avait
milité pour le multipartisme au sein de l’Exécutif provisoire où il
rencontra une fin de non-recevoir de la part des représentants du FLN
et du pouvoir français qui recula sur cette question de peur de
remettre en cause les accords d’Evian. L’Assemblée constituante acheva
ses travaux en septembre 1963. Charles Koenig reprit alors un poste de
professeur au CEG Mont Riant à Alger. Il fut élu secrétaire général de
l’Association professionnelle des instituteurs français en Algérie
(Apifa), en réalité la section du SNI en Algérie. Il devint président
de l’Apifa et de la Fenfa (la FEN en Algérie), à la suite de Louis
Rigaud, en septembre 1964. Il fut également membre de la commission
exécutive de la MGEN à Alger de 1964 à 1966. De 1994 à 1997, il fut
président de l’association des Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun
et de leurs compagnons, créée en souvenir des six inspecteurs des
centres sociaux éducatifs assassinés par l’OAS.
Instituteur
puis professeur de collège, maire et président du conseil général de
Saïda, ministre de l’Exécutif provisoire algérien en 1962, député de
Saïda à la première Assemblée constituante algérienne, président du SNI
et de la FEN en Algérie de 1964 à 1966, Charles Koenig, dénommé
affectueusement Charly par ses camarades syndicalistes et ses proches
amis, est décédé le 3 février 2009.
Charles Koenig avait
l’Algérie au cœur. C’est lui, avec Louis Rigaud et quelques amis
syndicalistes, qui, en collaboration avec le gouvernement naissant de
l’Algérie indépendante, a contribué à assurer, en mobilisant plus de
huit mille instituteurs français restés en Algérie, la rentrée scolaire
de septembre 1962. Il voulait une Algérie plurielle et fraternelle.
Entré dans ce combat dans les années 1950, il s’y est plus complètement
engagé dès son installation à l’exécutif provisoire, où il fut ministre
en 1962. Charles Koenig était issu d’une famille d’Alsaciens venus
s’installer en Algérie après la perte de l’Alsace-Lorraine en 1870. La
mère de Charles Koenig, Céline Koenig, était couturière à Saïda, en
Algérie. Charles fit ses études à l’école primaire du square Flinois de
Saïda, et à l’école primaire supérieure Ardaillon d’Oran. Après le
brevet supérieur, il obtint le certificat d’aptitude pédagogique. Il
fut nommé instituteur à Marhoum, dans la région des Hauts-Plateaux, en
octobre 1942. En octobre 1945, il fut nommé instituteur à Saïda, à
l’école indigène Jonnart puis à l’école primaire du Square Flinois. Il
passa le certificat d’aptitude à l’enseignement dans les collèges et
devint professeur de lettres, histoire et géographie au collège
d’enseignement général (CEG) du Square Flinois, puis au collège de
garçons Jules Ferry de Saïda. De 1947 à 1954, pendant les vacances
scolaires, il dirigea des colonies de vacances (ville de Perrégaux et
Fédération des œuvres laïques Fol d’Oran). Adhérent du Syndicat
national des instituteurs en 1945, il fut secrétaire du groupement de
l’arrondissement de Saïda du SNI de 1954 à 1959 et, à ce titre, membre
de la commission administrative de la section du SNI du département
d’Oran. Aux élections municipales d’avril 1959, Charles Koenig fut élu
sur une liste composée d’Européens et de musulmans et devint maire de
Saïda, où il reçut, peu après, la visite du président de la république,
Charles de Gaulle, le 27 août. Le 12 mars 1962, Charles Koenig,
convoqué à Paris par Louis Joxe, ministre d’Etat chargé des Affaires
algériennes, se vit proposer de faire partie de l’Exécutif provisoire
chargé de préparer et de mettre en œuvre l’autodétermination en Algérie.
Le
18 mars, les accords d’Evian furent signés et le lendemain parurent les
décrets organisant la période intermédiaire et créant l’Exécutif
provisoire algérien. L’Exécutif provisoire fut installé à Rocher-Noir (
Boumerdès), près d’Alger, officiellement le 7 avril. Présidé par
Abderahmane Farès, il comprenait 5 représentants du Gouvernement
provisoire de la République algérienne (GPRA), 4 Algériens désignés par
le gouvernement français (dont le président Abderahmane Farès) et 3
citoyens français également désignés par le gouvernement français, dont
Charles Koenig, à qui revinrent les attributions de délégué aux travaux
publics. Dans ces fonctions, Charles Koenig établit le contact avec les
responsables du SNI en Algérie, Marcel Dubois et Louis Rigaud et avec
Pierre Desvalois, secrétaire général du SNI, à Paris. Il s’agissait de
donner des garanties aux personnels qui assuraient le fonctionnement
des services publics et tout particulièrement des enseignants. Une
délégation nationale du SNI, de la FEN et de la MGEN séjourna à
Rocher-Noir du 15 au 18 juin pour examiner, à la lumière des accords
d’Evian, comment assurer dans de bonnes conditions la continuité de
l’enseignement en Algérie et préparer la rédaction de protocoles
d’accord de coopération technique. Une seconde visite de James Marangé,
au nom du SNI et de la FEN, le 29 juin, fut nécessaire pour arriver à
un projet de protocole de coopération relatif aux enseignants,
acceptable, qui permit d’effectuer la rentrée scolaire d’octobre 1962
en Algérie.
L’indépendance de l’Algérie fut proclamée le 2
juillet 1962. L’Assemblée constituante algérienne fut élue en
septembre. Charles Koenig y fut élu député pour le département de
Saïda. Après l’élection de Ben Bella à la présidence de la République,
les délégués de l’Exécutif provisoire transmirent leurs pouvoirs aux
ministres du premier gouvernement algérien. Charles Koenig transmit les
pouvoirs concernant les travaux publics, les transports, l’hydraulique
et la construction à A. Boumendjel et ceux concernant le tourisme à A.
Bouteflika, à Rocher-Noir, le 15 octobre 1962. Il continua cependant à
apporter son concours au nouveau ministre des Travaux publics et
l’accompagna dans des négociations à Paris, en février 1963. Il avait
milité pour le multipartisme au sein de l’Exécutif provisoire où il
rencontra une fin de non-recevoir de la part des représentants du FLN
et du pouvoir français qui recula sur cette question de peur de
remettre en cause les accords d’Evian. L’Assemblée constituante acheva
ses travaux en septembre 1963. Charles Koenig reprit alors un poste de
professeur au CEG Mont Riant à Alger. Il fut élu secrétaire général de
l’Association professionnelle des instituteurs français en Algérie
(Apifa), en réalité la section du SNI en Algérie. Il devint président
de l’Apifa et de la Fenfa (la FEN en Algérie), à la suite de Louis
Rigaud, en septembre 1964. Il fut également membre de la commission
exécutive de la MGEN à Alger de 1964 à 1966. De 1994 à 1997, il fut
président de l’association des Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun
et de leurs compagnons, créée en souvenir des six inspecteurs des
centres sociaux éducatifs assassinés par l’OAS.
Carton jaune! Quand la fumée du miel obscurcit la raison!
C ' est bien de présenter ces informations et ce papier aux forumistes mais, de grace, citez vos sources car cet article est une reprise intégrale d ' un hommage rendu à Mr charles Koenig sur le site" athyalla", après son décès en février 2009, article signé par Aissa Kadri, que je connais personnellement et qui est professeur de sociologie à Paris 8 ( Vincennes) et chercheur à l ' IME( Institut Maghreb- Europe). A la lecture de cet article, j ' ai adressé un texte rendant hommage à mon professeur de français de 1959 à 1962, publié sur ce site ainsi que deux autres dans lesquels j ' évoque son souvenir et souligne ses mérites, textes publiés sur le site" Saida nostalgérie". Respectons donc les règles de la déontologie et ne publions en notre nom propre que ce qui émane de notre réflexion et de nos efforts.
Carton jaune , cette fois, mais attention à la récidive!
Carton jaune , cette fois, mais attention à la récidive!
manceramokrane- membre actif
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Localisation : oran
Nombre de messages : 127
Date d'inscription : 20/06/2009
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