Saida entre Mourābitoūn et Mouwahidines
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Saida entre Mourābitoūn et Mouwahidines
Selon l’Islamologue Jacques Berques , l'historien Bernard Lugan et Louis Labadie : à la fin du 10ème siecle Saida est la domination des Mourābitoūn, المرابطون , dynastie berbère du Sahara occidental fondée sur la présence de Marabout (prédicateur ,noble ermite) Ainsi les berbères autochtones chassés par les vandales sont remplacés par les berbères du Sud du Maorc.
En 1048, des Berbères Sanhaja du Sahara occidental et actuelle Mauritanie se coalisèrent sous l'impulsion d'un prédicateur malikite marocain, Abdallah Ibn Yasin et d'un chef local et fondèrent le mouvement Mourābitoūn Yusuf ibn Tashifin fut le premier calife de la dynastie dont la capitale était Marrakech .Il conquit l’Espagne en 1086 avec 15000 hommes. Saida est politiquement sous le joug de Tlemcen puis elle est prise en tenaille entre le royaume de Fez et de Tunis. • 1145: Mort de Tachfin Ben Ali, troisième émir Almoravide près d'Oran. • 1146: Une partie d'Al-Andalus reconnaît le calife Almohade Abd al-Mumin comme souverain. Début avec les Almouwahidines, d'une nouvelle nouvelle doctrine développée par Ibn Toumert ( dit Açafou= clarté du flambeau) puis mis enplace par Ablemoumen • 1147:Ibrahim Ben Tachfin périt à Oran poursuivi et tué par les troupes Almouwahidines déjà victorieuses devant Tlemcen, il fut le quatrième émir Mourābitoūn • 1147: Les Almouwahidines pénètrent dans Marrakech, la capitale almoravide. Les dernièrs Mourābitoūn se sont réfugiés aux îles Baléares • Saida revet donc une autre doctrine du retour aux sources : Pourtant, nous savons aujourd’hui que tel n’était pas le cas, pas tout à fait. Pour exemple : Mohamed Ibn Toumert, berbère, fondateur d’une nouvelle doctrine musulmane, a constitué un nouvel état au Maghreb. La doctrine du «Tawhid» l’unicité de Dieu, fondement principal de l’état Almohade «Al-Mowahidoun», qui a englobé tout le Maghreb et l’Andalousie pendant près d’un siècle et demi. A cause de son prestige, la biographie de Mohamed Ibn Toumert contient une bonne part de légende. Mais, je vais essayer ici de vous raconter son histoire, tout simplement. Mohamed Ibn toumert est né un 5 mars 1091, à Igilli, petit village dans les montagnes de Sous, au sud du Maroc. De son vrai nom Abou Abdallah Mohamed Ibn Abdillah. Son père a été surnommé Toumert à cause du manteau dans lequel il aurait été enveloppé dès sa naissance. Lui-même a été surnommé «Açafou», qui signifierait en berbère : clarté du flambeau (oudhmin iraq d’açafou), et ceci à cause des nombreuses bougies qu’il allumait pour étudier. Le jeune Ibn Toumert aimait l’étude et recherchait la science. Et après avoir épuisé tous les livres de la mosquée du village, il entreprend le voyage de tout étudiant de l’époque. Direction l’Orient. Mais avant cela, il s’arrête à Marrakech puis va à Cordoue et de là-bas, embarque vers Alexandrie. Il accomplit son pèlerinage, le Hadj, à la Mekke et Médine et s’attarde là-bas pour étudier. Il va ensuite en Syrie puis en Irak. A Baghdad, il a l’occasion de rencontrer «Houdjatou l’Islam», l’argument de l’Islam, le savant Abou Hamed Mohamed Al-Ghazali. Celui qui avait, dès le 11ème siècle, averti les musulmans de la division qui les menaçait. Al-Ghazali prônait le regroupement de la communauté musulmane autour des seules sources de certitude : Le Coran et La Sunna. Et si la diversité d’opinion était nécessaire, voire vitale pour Al-Ghazali, elle devait être obligatoirement tolérante. Ibn Toumert est très fortement impressionné par les idées d’Al-Ghazali. C’est peut-être pour cela qu’il puise dans toutes les idées, doctrines et mouvements déjà existants, pour établir sa doctrine propre, basée sur le «Tawhid», l’unicité de Dieu. Une nouvelle doctrine qu’il prône dès son retour au Maghreb en 1116, à l’âge de 25 ans. La doctrine du Tawhid qu’il oppose à la doctrine des Almoravides «Al-Mourabitoune». Le mouvement des almoravides avait fondé un demi-siècle plus tôt l’état du même nom. Leur but au départ était de «purger» le pays, le Maghreb et ensuite l’Andalousie, de ses hérésies et de reconstituer l’unité de l’Islam. Le puritanisme des premiers fondateurs de la dynastie almoravide, va disparaître au cours du règne de leurs successeurs. Ceux-ci vont rapidement être coupés de leurs sujets, occupés à profiter des délices de Cordoue et de Marrakech. Ils iront jusqu’à s’entourer d’une milice chrétienne pour lever des impôts non musulmans. La «Chariâ», la jurisprudence musulmane, était aux mains de quelques foqahas, qui en avaient fait un système juridique stricte, en empêchant et en interdisant toute controverse. C’est sur le chemin du retour au Maghreb que Mohamed Ibn Toumert se fait remarquer par sa fougue et son éloquence. Partout où il passe, il recommande le bien et interdit le mal. C’était pour lui le fondement de sa doctrine, mais ça lui causera beaucoup de problèmes. Il était à chaque fois menacé et chassé des villes où il passait, accusé de troubler l’ordre public. Lui, se concevait comme un théologien, un homme de religion, donc un prédicateur. Et c’est dans le but de réformer les mœurs et de changer l’ordre établi qu’il prône sa nouvelle doctrine. Les circonstances, ou plutôt le refus des almoravides de lui accorder la liberté de parole, l'ont poussé à vouloir renverser les almoravides pour fonder un nouvel état : l’état almohade. Il a tout juste 33 ans lorsqu’il s’autoproclame «Mahdi», chef incontesté des musulmans, «Imam infaillible» qui allait faire régner la Justice sur toute la terre et remplacer le Mensonge par la Vérité. Cette auto proclamation se fait dans son village natal, Igilli, où sa tribu et ses compagnons lui prêtent serment de fidélité. Le premier d’entre eux était AbdelMoumen Ibn Ali, originaire de Nedroma. Ils s’étaient rencontrés à Bejaia quelques années plus tôt. AbdelMoumen devient l’homme de confiance de Ibn Toumert, son bras droit, son chef militaire et son successeur par la suite. Le serment de fidélité prêté par ses compagnons et les membres de sa tribu est très vite suivi par celui des tribus voisines. Ibn Toumert réussit de cette manière à accroître son autorité, et à constituer une armée. Il infligera plusieurs défaites à l’armée des almoravides, mais prend le temps d’organiser son nouvel état, d’abord en conciliant les tribus entre elles, et en les unissant toutes. L’autorité est entre ses mains mais en consultation avec deux conseils : celui des 10, les compagnons les plus proches, et celui des 50, qui comprenait les représentants de toutes les tribus. Il organise un système économique solide, et encourage l’enseignement. Il disait que la science de Dieu ne devait pas être réservée aux seuls savants, mais qu’elle devait être offerte à tous. Pour y arriver il prêche en berbère, et ses livres «Le tawhid», «La âquida», et «La mourchida» sont écrits en berbère et en arabe. Mais Ibn Toumert ne vivra pas assez longtemps pour voir son projet se concrétiser. Sentant sa fin toute proche, il fait de AbdelMoumen son successeur et lui recommande de garder sa mort secrète, jusqu’au jour où il aura consolidé son autorité. C’est ce que AbdelMoumen Ibn Ali fait. Il n’annonce le décès d’Ibn Toumert que trois ans plus tard, en 1133, alors que celui-ci était mort le 20 août 1130. L’état almohade n’était pas encore véritablement constitué, il le sera une vingtaine d’années plus tard et englobera tout le Maghreb et l’Andalousie pendant près d’un siècle et demi. Mais, l’action principale d’Ibn Toumert au Maghreb, aura incontestablement été de réveiller la pensée musulmane de sa léthargie de l’époque.
En 1048, des Berbères Sanhaja du Sahara occidental et actuelle Mauritanie se coalisèrent sous l'impulsion d'un prédicateur malikite marocain, Abdallah Ibn Yasin et d'un chef local et fondèrent le mouvement Mourābitoūn Yusuf ibn Tashifin fut le premier calife de la dynastie dont la capitale était Marrakech .Il conquit l’Espagne en 1086 avec 15000 hommes. Saida est politiquement sous le joug de Tlemcen puis elle est prise en tenaille entre le royaume de Fez et de Tunis. • 1145: Mort de Tachfin Ben Ali, troisième émir Almoravide près d'Oran. • 1146: Une partie d'Al-Andalus reconnaît le calife Almohade Abd al-Mumin comme souverain. Début avec les Almouwahidines, d'une nouvelle nouvelle doctrine développée par Ibn Toumert ( dit Açafou= clarté du flambeau) puis mis enplace par Ablemoumen • 1147:Ibrahim Ben Tachfin périt à Oran poursuivi et tué par les troupes Almouwahidines déjà victorieuses devant Tlemcen, il fut le quatrième émir Mourābitoūn • 1147: Les Almouwahidines pénètrent dans Marrakech, la capitale almoravide. Les dernièrs Mourābitoūn se sont réfugiés aux îles Baléares • Saida revet donc une autre doctrine du retour aux sources : Pourtant, nous savons aujourd’hui que tel n’était pas le cas, pas tout à fait. Pour exemple : Mohamed Ibn Toumert, berbère, fondateur d’une nouvelle doctrine musulmane, a constitué un nouvel état au Maghreb. La doctrine du «Tawhid» l’unicité de Dieu, fondement principal de l’état Almohade «Al-Mowahidoun», qui a englobé tout le Maghreb et l’Andalousie pendant près d’un siècle et demi. A cause de son prestige, la biographie de Mohamed Ibn Toumert contient une bonne part de légende. Mais, je vais essayer ici de vous raconter son histoire, tout simplement. Mohamed Ibn toumert est né un 5 mars 1091, à Igilli, petit village dans les montagnes de Sous, au sud du Maroc. De son vrai nom Abou Abdallah Mohamed Ibn Abdillah. Son père a été surnommé Toumert à cause du manteau dans lequel il aurait été enveloppé dès sa naissance. Lui-même a été surnommé «Açafou», qui signifierait en berbère : clarté du flambeau (oudhmin iraq d’açafou), et ceci à cause des nombreuses bougies qu’il allumait pour étudier. Le jeune Ibn Toumert aimait l’étude et recherchait la science. Et après avoir épuisé tous les livres de la mosquée du village, il entreprend le voyage de tout étudiant de l’époque. Direction l’Orient. Mais avant cela, il s’arrête à Marrakech puis va à Cordoue et de là-bas, embarque vers Alexandrie. Il accomplit son pèlerinage, le Hadj, à la Mekke et Médine et s’attarde là-bas pour étudier. Il va ensuite en Syrie puis en Irak. A Baghdad, il a l’occasion de rencontrer «Houdjatou l’Islam», l’argument de l’Islam, le savant Abou Hamed Mohamed Al-Ghazali. Celui qui avait, dès le 11ème siècle, averti les musulmans de la division qui les menaçait. Al-Ghazali prônait le regroupement de la communauté musulmane autour des seules sources de certitude : Le Coran et La Sunna. Et si la diversité d’opinion était nécessaire, voire vitale pour Al-Ghazali, elle devait être obligatoirement tolérante. Ibn Toumert est très fortement impressionné par les idées d’Al-Ghazali. C’est peut-être pour cela qu’il puise dans toutes les idées, doctrines et mouvements déjà existants, pour établir sa doctrine propre, basée sur le «Tawhid», l’unicité de Dieu. Une nouvelle doctrine qu’il prône dès son retour au Maghreb en 1116, à l’âge de 25 ans. La doctrine du Tawhid qu’il oppose à la doctrine des Almoravides «Al-Mourabitoune». Le mouvement des almoravides avait fondé un demi-siècle plus tôt l’état du même nom. Leur but au départ était de «purger» le pays, le Maghreb et ensuite l’Andalousie, de ses hérésies et de reconstituer l’unité de l’Islam. Le puritanisme des premiers fondateurs de la dynastie almoravide, va disparaître au cours du règne de leurs successeurs. Ceux-ci vont rapidement être coupés de leurs sujets, occupés à profiter des délices de Cordoue et de Marrakech. Ils iront jusqu’à s’entourer d’une milice chrétienne pour lever des impôts non musulmans. La «Chariâ», la jurisprudence musulmane, était aux mains de quelques foqahas, qui en avaient fait un système juridique stricte, en empêchant et en interdisant toute controverse. C’est sur le chemin du retour au Maghreb que Mohamed Ibn Toumert se fait remarquer par sa fougue et son éloquence. Partout où il passe, il recommande le bien et interdit le mal. C’était pour lui le fondement de sa doctrine, mais ça lui causera beaucoup de problèmes. Il était à chaque fois menacé et chassé des villes où il passait, accusé de troubler l’ordre public. Lui, se concevait comme un théologien, un homme de religion, donc un prédicateur. Et c’est dans le but de réformer les mœurs et de changer l’ordre établi qu’il prône sa nouvelle doctrine. Les circonstances, ou plutôt le refus des almoravides de lui accorder la liberté de parole, l'ont poussé à vouloir renverser les almoravides pour fonder un nouvel état : l’état almohade. Il a tout juste 33 ans lorsqu’il s’autoproclame «Mahdi», chef incontesté des musulmans, «Imam infaillible» qui allait faire régner la Justice sur toute la terre et remplacer le Mensonge par la Vérité. Cette auto proclamation se fait dans son village natal, Igilli, où sa tribu et ses compagnons lui prêtent serment de fidélité. Le premier d’entre eux était AbdelMoumen Ibn Ali, originaire de Nedroma. Ils s’étaient rencontrés à Bejaia quelques années plus tôt. AbdelMoumen devient l’homme de confiance de Ibn Toumert, son bras droit, son chef militaire et son successeur par la suite. Le serment de fidélité prêté par ses compagnons et les membres de sa tribu est très vite suivi par celui des tribus voisines. Ibn Toumert réussit de cette manière à accroître son autorité, et à constituer une armée. Il infligera plusieurs défaites à l’armée des almoravides, mais prend le temps d’organiser son nouvel état, d’abord en conciliant les tribus entre elles, et en les unissant toutes. L’autorité est entre ses mains mais en consultation avec deux conseils : celui des 10, les compagnons les plus proches, et celui des 50, qui comprenait les représentants de toutes les tribus. Il organise un système économique solide, et encourage l’enseignement. Il disait que la science de Dieu ne devait pas être réservée aux seuls savants, mais qu’elle devait être offerte à tous. Pour y arriver il prêche en berbère, et ses livres «Le tawhid», «La âquida», et «La mourchida» sont écrits en berbère et en arabe. Mais Ibn Toumert ne vivra pas assez longtemps pour voir son projet se concrétiser. Sentant sa fin toute proche, il fait de AbdelMoumen son successeur et lui recommande de garder sa mort secrète, jusqu’au jour où il aura consolidé son autorité. C’est ce que AbdelMoumen Ibn Ali fait. Il n’annonce le décès d’Ibn Toumert que trois ans plus tard, en 1133, alors que celui-ci était mort le 20 août 1130. L’état almohade n’était pas encore véritablement constitué, il le sera une vingtaine d’années plus tard et englobera tout le Maghreb et l’Andalousie pendant près d’un siècle et demi. Mais, l’action principale d’Ibn Toumert au Maghreb, aura incontestablement été de réveiller la pensée musulmane de sa léthargie de l’époque.
adem lakhdar- membre super actif
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