Hommage à Ahmed Medeghri

par **nouar** Lun 21 Déc 2009 - 11:18

khelladi mohamed dans les forum de l'ASSIO a écrit:On l'appelait el basse,diminutif de bassiste( musicien instrumentiste jouant de la guitare basse et assurant la cohésion rythmique).
Il exerçait son métier de coiffeur le jour,dans son salon,qui se trouve,au centre ville.
Il y'avait toujours foule chez lui,mais la majorité était là pour écouter ses anecdotes.
Le soir,quand il n'animait pas une fête,il répétait avec le reste de sa troupe,ces jolies
morceaux de la musique oranaise.
IL était,à la fois,artisan,musicien et beau parleur .
Repose en paix el hadj Medeghri.

par **SEGHIER Ameur** Lun 21 Déc 2009 - 15:56

Si Ahmed que tous les Saidéens aimaient ,était un homme merveilleux et aimait distraire les autres ,qui eux aussi le taquinaient de temps en temps dans la limite de la politesse pour l'occasion , je vous raconte une petite histoire , qui s'est passé dans son salon de coiffure, il faisait une chaleur torride , quand arriva un vieux Saideen , qui était "graisseur" à l'OAIC de Saida , et demanda à Si Ahmed de lui raser le crâne , Si Ahmed lui fit une " belle boule à zéro au rasoir" une fois terminé le client se lève du siège , met sa "chéchia" sur sa tête et sors sans payer , alors Si Ahmed l'interpelle , notre homme , qui lui aussi est un phénomène , lui répondit sans broncher et d’un air sérieux , Ouallah Ya Si Ahmed ,ma tahchem ( tu n'as pas honte)pendant une demi heure tu aiguisais ta lame contre mon pauvre crâne et tu me demande de te payer, tout le monde s'éclata de rire y compris Si Ahmed , notre homme ,met la main dans sa poche et le paie .Si Ahmed lui dit tout en souriant ;toi tu es un grand "maquereau", c'était nos vieux , leur façon de rire et c'était la belle période . Si Nouar , je vous demanderais dans la mesure du possible de rendre de temps en temps , des hommages à des personnes comme Si Ahmed qui ont marqué l’histoire de notre ville …ces hommes bien que de leur vivant étaient des gens simples ont laissé des empruntes dans la mémoire collective des Saidéens. Amicalement…

par **Tawfik020** Lun 21 Déc 2009 - 19:11

Eh oui!, mais qu'est ce que pourrais bien rajouter à ce qu'a déjà dit mon ami intime et frère Mohamed Khelladi sur les qualités extraordinaires, de ce que fût cette icône incontournable de Saida, ce monument édifiant qui a marqué le temps et les esprits de plusieurs générations de Saidéens, qu'est elhadj Ahmed Medeghri (Allah yerhmah),surnommé affectueusement par ses amis El-Basse.
Comme c'est une particularité typiquement méditerranéenne, les gens avaient coutume de se rencontrer chez les tailleurs ou les coiffeurs pour un moment de
détente, joignant l'utile à l'agréable!. Si Elhadj Ahmed, en infatigable artiste qu'il était, était sur tous les fronts: tout en assumant à merveille son métier de coiffeur, il était aussi un inénarrable animateur de sa «tribu», ses amis inséparables qui le
suivaient partout ( Bayou Zeggai, Hadj Larbi Chekayli et j'en oubli!).
Les blagues et histoires burlesques d'anthologie qui ont eu pour cadre ou qui ont été racontées dans ce temple de la bonne humeur et de la joie de vivre que fût le modeste salon de coiffure de Si Ahmed Medeghri Allah yerhmah, peuvent, si elles ont été répertoriées et classées, avoir une place méritée, dans le patrimoine culturel de Saida.
Ce fût une époque extraordinaire, animés par les petits gens de Saida, avec leur talent brut, leur générosité et le savoir-faire inégalable. Saida peut s'enorgueillir d'avoir engendré des hommes extraordinaires dans tous les domaines, Elhadj Ahmed Medeghri, était de ceux là. Simple, courtois, un sens de l'humour élevé, respirant et propageant la joie de vivre autour de lui. Ce n'est sûrement pas un hasard, qu'il fût l'un des artistes les plus doués de sa génération. Au sein du mythique groupe musical «Zaïk», En plus de jouer de la basse, avec son frère Mohamed dit El Maestro, Allah yerhmah, il était aussi un virtuose du luth, de la guitare, de l'accordéon et beaucoup d'autres instruments!
En ma qualité d'ami intime de son fils Mohamed, je garde des souvenirs impérissables des longues soirées d'hiver, passées chez lui en sa compagnie et à y penser, je suis honoré, d'avoir eu le privilège de côtoyer de si près cette légende Saidéenne qui a marquée d'une façon indélébile, la mémoire de tant de générations de Saidéens et de
Saidéennes. Allah yerhmak wa aywasa33 3alik Ya Si Elhadj Ahmed fi dhik
erregda.

De celui que vous appeliez affectueusement weldi

Tawfik Dahinine
Chegue el bhar menhih

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