SAIDA LE 02 Mai 1945 (I)
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SAIDA LE 02 Mai 1945 (I)
SALAM AALEIKOUM.
SAIDA le 02 Mai 1945
08 mai 1945, une journée qui est célébrée en grandes pompes dans une Europe ravagée par une guerre qui a coûté à l’humanité 60 millions de morts. Les Alliés ont remporté la victoire sur la folie du nazisme hitlérien. La France et Paris accueillent les Alliés. Les Français fêtent le retour triomphal des FFL et des résistants. Ici coulent les larmes de joie. Les soldats algériens, qui se sont battus sur le front antinazi, retournent eux aussi chez eux. Comme autrefois, leurs aïeux retournant du front prussien, ils retrouvèrent leurs douars en fumée et leurs familles décimées.
En Algérie, c’est le deuil, la consternation. Dans l’est du pays, les familles algériennes sont réprimées durement, parce qu’elles ont osé scander “Vive l’Algérie indépendante”. Mais la France, qui appartient au monde libre, n’était pas prête d’accorder la liberté aux Algériens, ceux-là mêmes qui avaient combattu à ses côtés contre l’Allemagne fasciste.
Dans les rues de Paris, sur les places des grandes capitales des pays alliés, les peuples fêtent la victoire dans l’allégresse. C’est légitime. Les mères, les épouses attendaient les hommes qui se battaient sur le front. Mais qui parlera des combattants des pays sous domination coloniale ? Dans les documentaires réalisés sur la Seconde Guerre mondiale, le nombre et les nationalités des victimes sont cités avec précision et insistance, quand il s’agit d’Européens. Or, on omet toujours de recenser les victimes issues des pays colonisés. Les contingents fournis par les colonies sont formés par ce qu’on appelle des “indigènes” et les indigènes sont une marchandise qui n’a ni identité ni nationalité. Ce statut d’infériorité, que leur applique le colonisateur, leur ôte le droit d’être comptés parmi les victimes de la guerre la plus meurtrière qu’ai connue l’humanité.
Dans les rues de Paris c’est la fête, c’est la joie. C’est la fête des retrouvailles et de la liberté. Mais là-bas dans la colonie algérienne, c’est le deuil, la mort, le lynchage, la chasse à l’homme, l’assassinat collectif, le viol, l’humiliation.
C’est la tragédie de tout un peuple qui a osé manifester ses aspirations à la liberté.
Le tragique sort, auquel est livré le peuple algérien pendant le “sublime printemps de la liberté”, prouve encore une fois que dans le concept impérialiste et colonialiste la notion de la liberté est hiérarchisée. Il est des peules qui ont le droit d’en jouir, d’autres non, au nom d’une “civilisation” qui fait honte à l’humanité, parce qu’elle méprise l’espèce humaine en la privant des droits les plus élémentaires.
Que s’est-il passé en ce mois de mai 1945 en Algérie ? Des éliminations physiques. Pas des moindres : 45.000 morts. Comment ? Par tous les moyens et les moyens n’ont pas manqué. Ils sont abjects. Des hommes sont précipités au fond des gorges et de falaises de Kherrata, de Jijel et de Béjaïa. Dans les rues de Sétif, on tire sur la population à bout portant. Dans les mechtas, l’aviation bombarde sans merci. La répression est impitoyable. Des concasseurs avalent des corps. La terreur règne partout. On réédite les campagnes de l’armée d’invasion durant lesquelles de tristes noms tels que Bugeaud, Vialar, Cavaignac, Pélissier, Saint-Arnaut se distinguèrent par l’enfumade, le génocide, la décapitation.
Rien ne semble avoir changé depuis le débarquement des Français. Le colonisateur se comporte avec les mêmes instincts. Le viol des femmes était inscrit au funeste cortège d’avanies.
Partout c’est le deuil. La mort frappe partout. On tue sans sommation. En l’espace de trois mois, le peuple algérien est amputé de 45.000 êtres.
Personne n’est épargnée. La machine infernale de la répression écrase tout sur son passage.Le «bicot» se reconnaît à sa tête. Même l’«assimilé», «M’tourni», l’auxiliaire, le collaborateur. Les tueurs s’abstiennent de prendre le soin de leur poser la question pour le savoir. On était Arabe avant de devenir auxiliaire, et même auxiliaire, l’Algérien restait toujours Arabe, même s’il était colonel et qu’il répondait du nom de Bendadoud. Les massacres de Mai 1945 sont évoqués aujourd’hui comme étant un acte répressif des plus barbares et des plus violents parmi le cortège d’assassinats collectifs qui eurent lieu depuis 1830 et avant la guerre de Libération nationale de Novembre 1954.
Comment expliquer cette prédisposition aux tueries et la célérité avec laquelle sont intervenues les fores de «l’ordre» et à leurs côtés une sanguinaire milice coloniale à laquelle s’étaient curieusement solidarisés les sections communistes locales, composées d’éléments français —évidemment — milice qui donna libre main, surtout lorsque cette espèce est algérienne, arabe, musulmane et... sans armes.
Le peuple algérien était victime d’un diabolique complot.L’administration française était préparée à réprimer dans le sang ?La violence était préparée à réprimer dans le sang ? La violence et l’humiliation pour faire taire pour toujours le cri de révolte.Somme toute, la colonisation s’est inspirée de la sauvage répression de l’insurrection de 1871.Effectivement, une répression conduite avec une telle violence se prédestinait à affaiblir et faire reculer pour longtemps toute prédisposition à la révolte ou à quelque autre revendication.
A Sétif, on n’a pas pardonné aux Algériens d’avoir brandi l’emblème national.Devant la résistance des jeunes Algériens de céder le drapeau, les policiers tirent.C’est la première fusillade qui va provoquer un mouvement d’autodéfense de la population qui s’organise par groupes.De véritables soulèvement locaux vont avoir lieu dans la région de Sétif et Guelma.
L’administration coloniale est préparée à déclencher aussitôt la répression.Tout le monde est là : la gendarmerie, les parachutistes, les troupes sénégalaises, les milices.8200;Celles-ci semblaient attendre ce moment et vont se distinguer par les comportements des plus abjects contre les femmes, les enfants, les vieillards...
Le matériel, qui sera utilisé contre la population algérienne, est un matériel de guerre.On aurait cru qu’il allait être utilisé contre un mouvement armé.Et pourtant, les automitrailleuses, les blindés, l’aviation et la batterie se mettront en branle contre les civils qui ont tout simplement, tout naturellement osé crier : «VIVE L’INDÉPENDANCE».
On ratisse, on bombarde.Les Algériens sont exterminés par groupes entiers.Les morts n’ont plus le droit à la sépulture.Les cadavres, pêle-mêle, sont jetés dans les fosses communes.La sépulture Que non8200;Les cadavres sont brûlés à l’essence ou jetés dans les fours à chaux d’Héliopolis, le nouveau Dachau de la région de Guelma. Parallèlement au massacre qui se poursuit tous les jours, l’administration coloniale procède à plusieurs milliers d’arrestations dans les rangs des partis nationalistes à travers l’ensemble du territoire national.Les militants sont soit exécutés, soit torturés et condamnés par l’appareil judiciaire colonialiste.
On sème partout la terreur dans le but d’étouffer pour toujours tout sentiment de révolte.Ce qui se passe en Mai 1945 dans l’Est algérien est horrible, ignominieux.L’hécatombe allait se généraliser le 18 mai à travers tout le pays.L’ordre étant donné de généraliser le soulèvement dans toutes les régions.Mais devant l’horreur et l’ampleur de la répression, les responsables du PPA clandestin ont donné un contre-ordre pour épargner les populations sans armes de l’effroyable massacre qui se poursuivait dans l’Est algérien et qui persistera durant tous les mois de mai, juin et juillet 1945.
SAIDA le 02 Mai 1945
08 mai 1945, une journée qui est célébrée en grandes pompes dans une Europe ravagée par une guerre qui a coûté à l’humanité 60 millions de morts. Les Alliés ont remporté la victoire sur la folie du nazisme hitlérien. La France et Paris accueillent les Alliés. Les Français fêtent le retour triomphal des FFL et des résistants. Ici coulent les larmes de joie. Les soldats algériens, qui se sont battus sur le front antinazi, retournent eux aussi chez eux. Comme autrefois, leurs aïeux retournant du front prussien, ils retrouvèrent leurs douars en fumée et leurs familles décimées.
En Algérie, c’est le deuil, la consternation. Dans l’est du pays, les familles algériennes sont réprimées durement, parce qu’elles ont osé scander “Vive l’Algérie indépendante”. Mais la France, qui appartient au monde libre, n’était pas prête d’accorder la liberté aux Algériens, ceux-là mêmes qui avaient combattu à ses côtés contre l’Allemagne fasciste.
Dans les rues de Paris, sur les places des grandes capitales des pays alliés, les peuples fêtent la victoire dans l’allégresse. C’est légitime. Les mères, les épouses attendaient les hommes qui se battaient sur le front. Mais qui parlera des combattants des pays sous domination coloniale ? Dans les documentaires réalisés sur la Seconde Guerre mondiale, le nombre et les nationalités des victimes sont cités avec précision et insistance, quand il s’agit d’Européens. Or, on omet toujours de recenser les victimes issues des pays colonisés. Les contingents fournis par les colonies sont formés par ce qu’on appelle des “indigènes” et les indigènes sont une marchandise qui n’a ni identité ni nationalité. Ce statut d’infériorité, que leur applique le colonisateur, leur ôte le droit d’être comptés parmi les victimes de la guerre la plus meurtrière qu’ai connue l’humanité.
Dans les rues de Paris c’est la fête, c’est la joie. C’est la fête des retrouvailles et de la liberté. Mais là-bas dans la colonie algérienne, c’est le deuil, la mort, le lynchage, la chasse à l’homme, l’assassinat collectif, le viol, l’humiliation.
C’est la tragédie de tout un peuple qui a osé manifester ses aspirations à la liberté.
Le tragique sort, auquel est livré le peuple algérien pendant le “sublime printemps de la liberté”, prouve encore une fois que dans le concept impérialiste et colonialiste la notion de la liberté est hiérarchisée. Il est des peules qui ont le droit d’en jouir, d’autres non, au nom d’une “civilisation” qui fait honte à l’humanité, parce qu’elle méprise l’espèce humaine en la privant des droits les plus élémentaires.
Que s’est-il passé en ce mois de mai 1945 en Algérie ? Des éliminations physiques. Pas des moindres : 45.000 morts. Comment ? Par tous les moyens et les moyens n’ont pas manqué. Ils sont abjects. Des hommes sont précipités au fond des gorges et de falaises de Kherrata, de Jijel et de Béjaïa. Dans les rues de Sétif, on tire sur la population à bout portant. Dans les mechtas, l’aviation bombarde sans merci. La répression est impitoyable. Des concasseurs avalent des corps. La terreur règne partout. On réédite les campagnes de l’armée d’invasion durant lesquelles de tristes noms tels que Bugeaud, Vialar, Cavaignac, Pélissier, Saint-Arnaut se distinguèrent par l’enfumade, le génocide, la décapitation.
Rien ne semble avoir changé depuis le débarquement des Français. Le colonisateur se comporte avec les mêmes instincts. Le viol des femmes était inscrit au funeste cortège d’avanies.
Partout c’est le deuil. La mort frappe partout. On tue sans sommation. En l’espace de trois mois, le peuple algérien est amputé de 45.000 êtres.
Personne n’est épargnée. La machine infernale de la répression écrase tout sur son passage.Le «bicot» se reconnaît à sa tête. Même l’«assimilé», «M’tourni», l’auxiliaire, le collaborateur. Les tueurs s’abstiennent de prendre le soin de leur poser la question pour le savoir. On était Arabe avant de devenir auxiliaire, et même auxiliaire, l’Algérien restait toujours Arabe, même s’il était colonel et qu’il répondait du nom de Bendadoud. Les massacres de Mai 1945 sont évoqués aujourd’hui comme étant un acte répressif des plus barbares et des plus violents parmi le cortège d’assassinats collectifs qui eurent lieu depuis 1830 et avant la guerre de Libération nationale de Novembre 1954.
Comment expliquer cette prédisposition aux tueries et la célérité avec laquelle sont intervenues les fores de «l’ordre» et à leurs côtés une sanguinaire milice coloniale à laquelle s’étaient curieusement solidarisés les sections communistes locales, composées d’éléments français —évidemment — milice qui donna libre main, surtout lorsque cette espèce est algérienne, arabe, musulmane et... sans armes.
Le peuple algérien était victime d’un diabolique complot.L’administration française était préparée à réprimer dans le sang ?La violence était préparée à réprimer dans le sang ? La violence et l’humiliation pour faire taire pour toujours le cri de révolte.Somme toute, la colonisation s’est inspirée de la sauvage répression de l’insurrection de 1871.Effectivement, une répression conduite avec une telle violence se prédestinait à affaiblir et faire reculer pour longtemps toute prédisposition à la révolte ou à quelque autre revendication.
A Sétif, on n’a pas pardonné aux Algériens d’avoir brandi l’emblème national.Devant la résistance des jeunes Algériens de céder le drapeau, les policiers tirent.C’est la première fusillade qui va provoquer un mouvement d’autodéfense de la population qui s’organise par groupes.De véritables soulèvement locaux vont avoir lieu dans la région de Sétif et Guelma.
L’administration coloniale est préparée à déclencher aussitôt la répression.Tout le monde est là : la gendarmerie, les parachutistes, les troupes sénégalaises, les milices.8200;Celles-ci semblaient attendre ce moment et vont se distinguer par les comportements des plus abjects contre les femmes, les enfants, les vieillards...
Le matériel, qui sera utilisé contre la population algérienne, est un matériel de guerre.On aurait cru qu’il allait être utilisé contre un mouvement armé.Et pourtant, les automitrailleuses, les blindés, l’aviation et la batterie se mettront en branle contre les civils qui ont tout simplement, tout naturellement osé crier : «VIVE L’INDÉPENDANCE».
On ratisse, on bombarde.Les Algériens sont exterminés par groupes entiers.Les morts n’ont plus le droit à la sépulture.Les cadavres, pêle-mêle, sont jetés dans les fosses communes.La sépulture Que non8200;Les cadavres sont brûlés à l’essence ou jetés dans les fours à chaux d’Héliopolis, le nouveau Dachau de la région de Guelma. Parallèlement au massacre qui se poursuit tous les jours, l’administration coloniale procède à plusieurs milliers d’arrestations dans les rangs des partis nationalistes à travers l’ensemble du territoire national.Les militants sont soit exécutés, soit torturés et condamnés par l’appareil judiciaire colonialiste.
On sème partout la terreur dans le but d’étouffer pour toujours tout sentiment de révolte.Ce qui se passe en Mai 1945 dans l’Est algérien est horrible, ignominieux.L’hécatombe allait se généraliser le 18 mai à travers tout le pays.L’ordre étant donné de généraliser le soulèvement dans toutes les régions.Mais devant l’horreur et l’ampleur de la répression, les responsables du PPA clandestin ont donné un contre-ordre pour épargner les populations sans armes de l’effroyable massacre qui se poursuivait dans l’Est algérien et qui persistera durant tous les mois de mai, juin et juillet 1945.
habibo- membre super actif
-
Localisation : saida
Nombre de messages : 1131
Age : 71
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: SAIDA LE 02 Mai 1945 (I)
Tu en parle très peu du 2 Mai 45 à Saida de l'incendie de la mairie et l'arrestation de ses auteurs et ce qui les liés ;le scoutisme ,meme parmis les créateurs du Mouloudia la majorité etaient scouts
Merci HAbibo pour les efforts
Merci HAbibo pour les efforts
048515033-
Localisation : Saida
Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 26/08/2011
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