SAIDA SE RÉCONCILIE AVEC SON THÉÂTRE

SAIDA SE RÉCONCILIE AVEC SON THÉÂTRE


Plusieurs années durant, dont principalement la décennie hivernale
brûlante par les braises de la barbarie de l’intégrisme, relégué, tels
un enfant illégitime, au mutisme strident évoluant comme spectacle
désolant, sur une scène poussiéreuse sous fond de toile tissé par les
arachnides métamorphosés, suite à une touche irréfléchie sur la lampe
d’Aladin, en véritables maîtres des lieux …, le théâtre et cinéma «
ELFETH » vient d’être ressuscité de son inquiétante léthargie !




Edifice culturel ayant marqué une époque nostalgique révolue, le
père des arts y répandait ses lumières resplendissants à travers des
projecteurs entre autres de marque « ProletCult », a connu ces derniers
mois de remarquables travaux de réhabilitation et d’aménagement et
vient de sortir de sa cabine de maquillage avec un new look
éblouissant, encadré, comme gardes du corps, par deux magnifiques
espaces verts presque féeriques…




Ainsi, dans une first présentation de « baraka », le « Coq du
Colonel »* a lancé après la rupture du jeûne de la huitième journée
lunaire de Ramadhan, ses cocoricos , à travers l’acoustique d’une salle
animée par la joie des familles saidéennes émerveillées par cette
joyeuse redécouverte d’une ambiance culturelle égarée, en tentant tant
bien que mal de réveiller la ville de Saida ronflante dans une
hibernation paresseuse et dont sa semaine se résume aux seuls
emblématiques journées fameuses et fumeuses de mercredi et dimanche… ?




Ayant tragiquement perdu ses deux lions qui veillaient sur sa
floraison culturelle, Saida retrouve par l’acabradabrante « ET TOUT EST
POSSIBLE » deux superbes bijoux : l’enchanteur Centre des Loisirs
Scientifiques et la somptueuse salle « ELFETH », perles fleurissantes
et florissantes qui ceinturent la ville des eaux par les jets culturels
en amont et en aval de son Oued historique.










En attendant l’imminente apparition miraculeuse du triplé, en
l'occurrence la salle de cinéma « VOX », aménagée en cinémathèque,
Saida ne peut que se réjouir devant cette régénération culturelle qui
s’est ornée par la cerise des jardins du 20 août et de la cité Riyadh …
!




Désormais, les chants de Dionysos enchanteurs viendront depuis la
Grèce antique fertiliser notre culture dont la germination ne sera que
prometteuse…










*: Pièce théâtrale jouée par des talentueux saidéens sur la scène du TRO Abdelkader ALLOULA.








SAHHA FTOURKOUM