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Saida, bien avant 62?

2 participants

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Saida, bien avant 62? Empty Saida, bien avant 62?

Message par maamar djoudi Ven 19 Avr 2013 - 18:47

Salam,
Si Saida m'était contée:

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Saida, bien avant 62? Empty Re: Saida, bien avant 62?

Message par SEGHIER Ameur Ven 19 Avr 2013 - 20:13

Khouya Maamar ; bonsoir , c’était leurs "villes" leur espace , celui des autochtones , c’était les camps de concentration où étaient parquées des milliers de familles Algériennes , les couvre-feu pour ceux habitaient les bidonvilles de la périphérie sans les moindres conditions de la vie et j'en passe...(voir ci après : Algérie en 130 ans : un immense camp de concentration) de Maurice Tarik Maschino)
Algérie en 130 ans, un immense camp de concentration

Enfumades de villageois entassés dans des grottes – ancêtres des fours crématoires –, destruction de mechtas, razzias, exécutions sommaires, tirs à balles réelles sur des manifestants, à Sétif, à Skikda, torture généralisée : lorsqu’on évoque la violence dans l’Algérie colonisée, on pense le plus souvent à la violence sanglante, à la violence militaire, qui a fait des millions de morts.
Mais il y en eut une autre, la violence du droit, celle qui déterminait tous les aspects de la vie des colonisés : banalisée parce que légitimée, elle passait quasiment inaperçue – excepté de ceux qu’elle frappait, évidemment : tous les Algériens, parce que Algériens. C’est à l’analyse de cette violence qu’une historienne française, chargée de recherche au CNRS, Sylvie Thénault, consacre un ouvrage absolument remarquable. Très dense, très fouillé, riche d’exemples, nourri de multiples références livrées par les archives, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale est une véritable somme. Dépassionné, mais clinique, cet ouvrage jette une lumière crue sur l’enfer qu’était la vie quotidienne des Algériens colonisés.
Une vie tout entière régie par le Code de l’indigénat et soumise à l’arbitraire le plus total. Tout «sujet algérien», tout «Français musulman», comme indiquait son passeport, c’est-à-dire tout «Français» de dernière catégorie, pouvait à tout moment, et sous n’importe quel prétexte, être interné dans un camp. L’internement menace à l’époque tout Algérien, explique S. Thénault.
«Proposé par les services de police en milieu urbain et des chefs de commune en milieu rural : maires et administrateurs», l’internement est décidé par des commissions qui, le plus souvent, entérinent la proposition qui leur est faite. Le «sujet» se retrouve dans un camp sans aucune comparution devant un juge, sans avoir été défendu par un avocat. Il ne sait pas toujours pourquoi, il ne sait pas combien de temps – 8 jours, 3 mois – il restera dans ce camp : son séjour, comme la durée de ce séjour, relève du plus total arbitraire.
A la différence de la prison, qui – en principe – doit permettre au détenu de comprendre son délit et de se réintégrer, à la sortie, dans la société, l’internement est une punition sans aucune finalité : estimant que «les populations colonisées étaient inaptes à l’amendement et devaient être soumises aux châtiments les plus rudes», le pouvoir colonial se servait de l’internement pour montrer sa force et inspirer la peur. Le tout, avec bonne conscience, car, selon une opinion répandue, «l’Arabe» était «insensible à l’enfermement» et troquait «sans aucun déplaisir» son gourbi enfumé contre un séjour dans un camp, éventuellement dans une prison.
Les raisons de l’interner étaient multiples et aussi arbitraires que la décision d’internement : si des actes ouvertement délictueux, vols, crimes, pouvaient lui donner un fondement objectif, n’importe quelle conduite pouvait être sanctionnée.
Par exemple, être considéré comme un marginal, tenir en public des propos contre la France ou son gouvernement, avoir une attitude arrogante face à un représentant de l’autorité, se moquer du caïd, circuler hors de sa région sans un permis de voyage, consommer du kif, payer ses impôts en retard, essayer de se soustraire au service militaire, tenter de partir en pèlerinage à La Mecque quand, cette année-là, le pèlerinage était interdit (par exemple, troubles en Turquie, risques de «contamination» en Algérie). Toutes les catégories sociales étaient concernées, et un notable, tout comme un pauvre paysan, pouvait se retrouver dans un camp ou une prison.
L’internement, en effet, ne sanctionnait pas nécessairement un acte, il sanctionnait d’abord un état – le fait d’être algérien –, et sous cet angle, c’était d’abord un mode de gouvernement, une façon de montrer sa force, de faire peur, de prévenir une possible révolte, comme de fournir de la main-d’œuvre gratuite aux colons, quand l’internement était transformé en journées-travail, sans précision de durée. De 1830 à 1962, «l’internement apparaît comme un outil du gouvernement des hommes», une «pratique ordinaire de l’administration coloniale». L’ouvrage de Sylvie Thénault dresse plusieurs cartes, selon les époques, qui montrent l’implantation des camps. Mais il y en eut tant, et de tant de catégories, que c’est l’Algérie tout entière, pendant 130 ans, qui a été transformée en un immense camp de concentration, où, de douars exterminés en mechtas rasées, de terres dévastées en forêts incendiées, tout un peuple a été soumis à la barbarie colonialiste.Maurice Tarik Maschino .
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Message par SEGHIER Ameur Dim 21 Avr 2013 - 22:23

Anne Guérin-Castell disait dans son édition participative dans Mediapart, "intitulée La vie dans un village algérien pendant la guerre de libération" :
« Si, depuis quelques années, on parle plus ouvertement en France de certains aspects peu glorieux des huit années de guerre en Algérie, avec notamment la pratique de la torture, si le sort des habitants des villes est parfois évoqué lorsqu’il est question de la bataille d’Alger ou des actions de l‘OAS, rien n’est dit de ce que fut au quotidien la vie dans les campagnes algériennes : trop souvent un enfer, en particulier dans les camps de regroupement. »
Selon Charles-Robert Ageron,
il y avait 936 centres au 1er janvier 1959
. Pour Michel Cornaton [5],
dont la thèse, postérieure à l’indépendance, porte précisément sur cette question [6], 1 750 000 personnes ont été enfermées dans des camps de regroupement
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