MCS ou sport au service du nationalisme, 1917-1962
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MCS ou sport au service du nationalisme, 1917-1962
SOURCE:sport au service du nationalisme, avant 1962 par Mme kerzabi istitene, ancienne sportive et titulaire de deux doctorats d’Eat,
De 1917 à 1944, 13 clubs de football musulmans sont nés dans l’Oranie et 7 autres clubs après la deuxième guerre mondiale, de 1945 à 1948. Il est important, de rappeler les restrictions et exigences de l’administration française, comme le fameux arrêté GUBERNATORIAL, en date du 14 février 1928, qui imposait aux clubs arabes d’inclure un minimum de 3 à 5 éléments d’origine européenne dans leurs effectifs. Les autorités françaises, toujours sur le qui-vive, avaient compris lors des diverses compétitions houleuses que le politique prenait le pas sur la pratique sportive. A cet effet, il a été décidé le retrait du M (musulman) ou obligation du F (franco). Le F fut imposé pour modifier les sigles. C’est pour cette raison que l’on trouvait à l’époque des associations franco musulmane ou franco arabe, comme USFAT (union sportive franco arabe tlémcénienne). Les clubs musulmans n’avaient pas pour objectif de se divertir ou de s’adonner à la pratique sportive, les véritables objectifs inavoués étaient la revendication du fait nationaliste en établissant des contacts, en remettant des messages, en transportant des armes, en galvanisant et en politisant les supporters. Le stade était ainsi un endroit approprié et adéquat pour la jonction du sportif et du militant, en somme, un lieu de revendication et d’embrigadement. C’est ainsi qu’en 1936, au stade municipal (annasser 20 août 1956), Messali Hadj avait animé un meeting où il avait refusé catégoriquement « le rattachement de l’Algérie à la France. De son côté, Larbi Ben M’hidi avait fixé rendez-vous à des militants derrière le stade municipal de Sidi Bel Abbès, afin de mettre en application l’instruction n°4 : maintenir l’Oranie dans un calme trompeur ». Par ailleurs, Hamou Boutlélis utilisait les rencontres sportives pour ses actions militantes en Algérie et au Maroc (Oujda). Enfin Zabana venait galvaniser les foules et même lorsqu’il était interdit de séjour, il assurait l’éducation politique des asémistes (ASMO). Il y a eu des séries d’attentas commis par les musulmans, la riposte française ne se fait pas attendre : arrestations, emprisonnements et torture au cours de la lutte de libération. En 1956, le FLN donna l’ordre aux associations musulmanes de cesser leurs activités sportives. Plusieurs joueurs et dirigeants rejoignirent le maquis et beaucoup moururent les armes à la main. « Il est utile de connaître notre histoire. Aussi, faut-il rappeler le nom de quelques chahid bien connus ; Didouche Mourad à El Madania (fondateur du RAMA). Les chefs historiques du mouvement nationaliste ont été des scouts et des dirigeants ou tout simplement des sportifs. Citons Larbi Ben M’Hidi à Biskra, Souidani Boudjemaa à Guelma, Ahmed Zabana et Hamou Boutlélis à Oran et bien d’autres », déclare la conférencière. La seconde communication fut présentée par M. Nedjadi Mohamed sur l’épopée du MC Saïda, un club créé en 1947 après la dissolution du FCMS (football club musulman saidéen) qui a vu le jour en 1926. Le conférencier a clairement expliqué que le P.P.A., le scoutisme et le sport étaient en parfaite symbiose. Le mouvement scout musulman a particulièrement joué un rôle important de mobilisation, d’encadrement et d’éducation. Devant l’obstination de l’administration française et son refus de voir un musulman à la tête du club de football, c’est en usant d’un prête nom en la personne de M. Martinot Rene, que fut finalement agréé le MC Saida, le 27 juin 1947 ; le Mouloudia club de Saïda venait de naître. Mais, le club était confronté aux problèmes financiers et il fallait collecter les fonds nécessaires, acheter l’équipement et trouver un siège autonome. Tous les dirigeants, animés d’une profonde conviction politique et d’un patriotisme remarquable, ont sacrifié leur temps et leur argent pour la réussite d’une telle entreprise. En 1956, le FLN avait ordonné à tous les clubs sportifs de cesser toute activité, l’heure était à la révolution et à la lutte armée. Beaucoup rejoignirent le maquis dont un grand nombre est tombé au champ d’honneur. Ce sont pour les dirigeants les martyrs Bessif Ahmed/Daoui Moussa/Kerfouf Boudjellall et Talbi Abdeslam. Pour les joueurs, nous citerons les chouhada Mellah Djillali/Aimeur Mohamed/Babia Cheikh/Benaicha Abdelkader /Boukada HAbib/Braci Kada/Braci Laaredj/Gourara Miloud/Hachemi Achour/Medjadi Mohamed/Othmani Abdelali/Youb Abdelkader. Le parcours du Mouloudia fut globalement positif, le MCS a permis à toute une population de se solidariser, de communier et de connaître des moments d’intense bonheur. La célébration du 60ème anniversaire qui, malheureusement n’a touché que la période de 1947 à 1965, date où la ville de Saida venait de remporter la coupe d’Algèrie, a laissé un goût d’inachevé. Le MCSaida actuel, ses dirigeants et ses supporters sont préoccupés par le dernier match décisif à domicile les opposant à l’USM Bel Abbès et où la victoire est impérieuse pour accéder en nationale.
De 1917 à 1944, 13 clubs de football musulmans sont nés dans l’Oranie et 7 autres clubs après la deuxième guerre mondiale, de 1945 à 1948. Il est important, de rappeler les restrictions et exigences de l’administration française, comme le fameux arrêté GUBERNATORIAL, en date du 14 février 1928, qui imposait aux clubs arabes d’inclure un minimum de 3 à 5 éléments d’origine européenne dans leurs effectifs. Les autorités françaises, toujours sur le qui-vive, avaient compris lors des diverses compétitions houleuses que le politique prenait le pas sur la pratique sportive. A cet effet, il a été décidé le retrait du M (musulman) ou obligation du F (franco). Le F fut imposé pour modifier les sigles. C’est pour cette raison que l’on trouvait à l’époque des associations franco musulmane ou franco arabe, comme USFAT (union sportive franco arabe tlémcénienne). Les clubs musulmans n’avaient pas pour objectif de se divertir ou de s’adonner à la pratique sportive, les véritables objectifs inavoués étaient la revendication du fait nationaliste en établissant des contacts, en remettant des messages, en transportant des armes, en galvanisant et en politisant les supporters. Le stade était ainsi un endroit approprié et adéquat pour la jonction du sportif et du militant, en somme, un lieu de revendication et d’embrigadement. C’est ainsi qu’en 1936, au stade municipal (annasser 20 août 1956), Messali Hadj avait animé un meeting où il avait refusé catégoriquement « le rattachement de l’Algérie à la France. De son côté, Larbi Ben M’hidi avait fixé rendez-vous à des militants derrière le stade municipal de Sidi Bel Abbès, afin de mettre en application l’instruction n°4 : maintenir l’Oranie dans un calme trompeur ». Par ailleurs, Hamou Boutlélis utilisait les rencontres sportives pour ses actions militantes en Algérie et au Maroc (Oujda). Enfin Zabana venait galvaniser les foules et même lorsqu’il était interdit de séjour, il assurait l’éducation politique des asémistes (ASMO). Il y a eu des séries d’attentas commis par les musulmans, la riposte française ne se fait pas attendre : arrestations, emprisonnements et torture au cours de la lutte de libération. En 1956, le FLN donna l’ordre aux associations musulmanes de cesser leurs activités sportives. Plusieurs joueurs et dirigeants rejoignirent le maquis et beaucoup moururent les armes à la main. « Il est utile de connaître notre histoire. Aussi, faut-il rappeler le nom de quelques chahid bien connus ; Didouche Mourad à El Madania (fondateur du RAMA). Les chefs historiques du mouvement nationaliste ont été des scouts et des dirigeants ou tout simplement des sportifs. Citons Larbi Ben M’Hidi à Biskra, Souidani Boudjemaa à Guelma, Ahmed Zabana et Hamou Boutlélis à Oran et bien d’autres », déclare la conférencière. La seconde communication fut présentée par M. Nedjadi Mohamed sur l’épopée du MC Saïda, un club créé en 1947 après la dissolution du FCMS (football club musulman saidéen) qui a vu le jour en 1926. Le conférencier a clairement expliqué que le P.P.A., le scoutisme et le sport étaient en parfaite symbiose. Le mouvement scout musulman a particulièrement joué un rôle important de mobilisation, d’encadrement et d’éducation. Devant l’obstination de l’administration française et son refus de voir un musulman à la tête du club de football, c’est en usant d’un prête nom en la personne de M. Martinot Rene, que fut finalement agréé le MC Saida, le 27 juin 1947 ; le Mouloudia club de Saïda venait de naître. Mais, le club était confronté aux problèmes financiers et il fallait collecter les fonds nécessaires, acheter l’équipement et trouver un siège autonome. Tous les dirigeants, animés d’une profonde conviction politique et d’un patriotisme remarquable, ont sacrifié leur temps et leur argent pour la réussite d’une telle entreprise. En 1956, le FLN avait ordonné à tous les clubs sportifs de cesser toute activité, l’heure était à la révolution et à la lutte armée. Beaucoup rejoignirent le maquis dont un grand nombre est tombé au champ d’honneur. Ce sont pour les dirigeants les martyrs Bessif Ahmed/Daoui Moussa/Kerfouf Boudjellall et Talbi Abdeslam. Pour les joueurs, nous citerons les chouhada Mellah Djillali/Aimeur Mohamed/Babia Cheikh/Benaicha Abdelkader /Boukada HAbib/Braci Kada/Braci Laaredj/Gourara Miloud/Hachemi Achour/Medjadi Mohamed/Othmani Abdelali/Youb Abdelkader. Le parcours du Mouloudia fut globalement positif, le MCS a permis à toute une population de se solidariser, de communier et de connaître des moments d’intense bonheur. La célébration du 60ème anniversaire qui, malheureusement n’a touché que la période de 1947 à 1965, date où la ville de Saida venait de remporter la coupe d’Algèrie, a laissé un goût d’inachevé. Le MCSaida actuel, ses dirigeants et ses supporters sont préoccupés par le dernier match décisif à domicile les opposant à l’USM Bel Abbès et où la victoire est impérieuse pour accéder en nationale.
adem lakhdar- membre super actif
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