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USURE N’EST POINT ART, GENS !... ou le vol légalisé.

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USURE N’EST POINT ART, GENS !... ou le vol légalisé. Empty USURE N’EST POINT ART, GENS !... ou le vol légalisé.

Message par Makhlouq Ven 24 Déc 2010 - 11:08

Première partie

L’argent, s’il est un excellent serviteur, fait néanmoins un bien mauvais maitre. Le monde n’est bâti, en réalité, que sur l’influence qu’il suscite, crée puis façonne. Et elle est grande, aussi grande que la divinité et on peut s’étonner qu’il n’y ait pas eu d’idole à son image tant il est adoré. Le Veau d’or l’a été aussi… mais…


« Sur quoi est bâtie notre société ? » serait, à mon sens, l’une des questions essentielles qu’il faut se poser en urgence, aujourd’hui, afin d’envisager ce qui se fera demain.

Et, je dirais, non sans honte parce que faisant partie intégrante du troupeau obéissant et soumis, qu’il est dommage de ne s’interpeller que présentement sachant que, si nous étions avisés, moraux, courageux et conscients, si nous étions des êtres humains au vrai sens du terme et non des esclaves, nous aurions du y penser depuis longtemps… et même depuis bien longtemps car s’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il l’est toujours trop pour s’indigner contre une injustice.

Et l’argent en est une bien grande !

Curieusement, dans les sociétés actuelles et même dans celles qui nous précédèrent, l’amour, la haine, la vengeance, la générosité… enfin, tous les caractères humains ont été évoqués et la Bruyère fut celui qui les décrivit le mieux dans son livre éponyme.

Les « caractères », sous tous les angles, sous toutes les coutures, sous toutes les latitudes, ont été rappelés, étudiés, racontés, chantés … oui, autant que l’ensemble de ce qui nous entoure, d’ailleurs ! Pourtant, il manque à ce tableau de chasse, dont l’éclectisme est évident, un élément qui, cependant, est au centre de notre vie familiale ou professionnelle, de nos préoccupations, de nos ambitions, de notre avenir, une chose qui sous-tend tous les caractères et suscite toutes les passions de ce monde: l’argent !

Curieux, n’est-ce pas ?

Certes, quelques auteurs effleurèrent le sujet qu’ils traitèrent néanmoins du bout des doigts, de la plume ou de la langue mais ils l’approfondirent tellement peu qu’il passa totalement à la trappe.

De là à penser que l’argent est un tabou dans notre monde, il n’y a qu’un pas que je franchirai sans sourciller. La preuve en est fournie par la qualité de l’enseignement que nous prodiguons lequel, sauf spécialisation, ne comporte jamais l’étude de l’argent. Nos sociétés enseignent l’histoire, la géographie, les langues, la philosophie et les mathématiques… mais jamais l’argent surtout pas dans les classes primaires ou secondaires car, nous fait-on croire, les enfants et les adolescents n’y comprennent rien !
Pourquoi n’en parle-t-on pas ? Cela signifierait-il que l’on nous cache quelque chose ?

Eh bien oui ! On ne nous cache pas seulement le minimum vital parce qu’en réalité on nous cache tout… tout ce qui le concerne… autant sur sa provenance, que sur sa destination. Ce que l’on nous laisse voir c’est seulement sa forme… ou sa couleur ! Peut-être est-ce pour cela que nous disons, fort inconsciemment d’ailleurs, que l’argent n’a pas d’odeur ?

Pourtant, il en a une et elle est puante. C’est pourquoi les misérables mortels que nous sommes ne se posent pas de questions à son sujet car les uns, la minorité qui se dit « élite », ne veut pas que les autres, la majorité que l’on dit « troupeau », le sache parce que son origine provient de toutes les turpitudes, de l’opprobre, de l’ignominie, de la honte, du déshonneur mais surtout du crime organisé… superbement, je l’avoue, par les premiers au détriment des seconds.

Le plus grand nombre connait cet état de fait mais en réalité il se bouche les oreilles, ferme les yeux et se coupe la langue afin de ne pas se sentir coupable de complicité consciente ou inconsciente, volontaire ou irréfléchie.

C’est d’ailleurs la culture de la culpabilité que l’on nous inculque par un syllogisme infraliminal :
- l’usure est un péché dans toutes les civilisations, pour toutes les religions,
- or, nous pratiquons l’usure
- donc nous sommes coupables !

Et nous le sommes vraiment.

Aussi, fait-on semblant de ne pas voir et de ne pas comprendre pour ne point se sentir fautif.

Aujourd’hui, afin de mieux dissimuler le forfait, on change la sémantique alors que le fond reste le même. On ne parle plus d’ « usure » car le terme est choquant, on oriente le mot en le rendant plus moderne, en lui donnant une tournure plus acceptable et on le remplace par … le « crédit » !

C’est plus… propre et cela fait plus …intellectuel, plus… « économiste » !

Mais… rien n’a changé pour autant !

Ainsi donc, c’est du crédit que je voulais parler.

Qu’est-ce ?

En vérité, je vous le dis, la bête est immonde et le chiffre de la bête l’est plus encore.

Voici une historiette qui illustrera ses pouvoirs et rendra plus intelligible ce que l’on se plait à nous rendre fort compliqué pour des raisons qui dès lors que nous les aurons comprises, nous paraitront évidentes.

Dans les temps reculés, alors que l’Etat battait monnaie en or, un orfèvre, craignant pour ses biens, construisit un coffre afin d’assurer la protection de son magot.

Ses voisins, ne pouvant en faire autant, proposèrent à l’homme la garde de leurs économies plus ou moins grandes.
L’avisé commerçant, recevant de nombreuses propositions, décida par conséquent de louer l’abri, faisant ainsi un bénéfice intéressant. Toutefois, il eut l’intelligence de constater le peu de retraits par ses locataires au cours du temps et, quand bien même ils en faisaient, la chose n’était pas entreprise par la majorité et les opérations ne se pratiquaient jamais par tous au même instant, les locataires n’utilisant que les reçus et équivalents en papier que leur donnait l’orfèvre, papiers garantissant néanmoins l’existence réelle en or.

Partant de cette admirable observation notre rusé orfèvre devenait « banquier » ipso facto.

Et la banque fut… mais pas la lumière !

Le malin commerçant se mit à utiliser, sans le consentement de ses locataires, tout l’or déposé par eux qu’il transforma en prêts assortis de ce que l’on appellera pudiquement « bénéfices » (alors que cela n’est qu’usure) en rapport avec le temps de l’emprunt et proportionnels à la quantité d’or empruntée.

L’opération lui rapporta énormément d’argent comme on s’en doute.

Quelques bénéfices plus tard, le banquier montrant ostensiblement des signes d’opulence sema néanmoins le doute dans l’esprit des locataires. Ceux-ci pensant avoir été escroqués exigèrent de voir leur or. Le banquier s’exécuta. Les thésauriseurs furent agréablement surpris lorsqu’ils constatèrent qu’il ne manquait pas une pièce dans le trésor entreposé, la chose s’expliquant par le fait que l’orfèvre consentait des prêts avec intérêts, non par l’or mais seulement par le système du papier crédit tout en prenant garde de ne jamais dépasser la valeur fiduciaire.

Et le prêt avec usure fut… et le malheur aussi !

La transaction constitua un abus de confiance manifeste doublé d’un gain immoral... mais pas une escroquerie.
Pas encore… du moins !

Les locataires du coffre, jugeant l’utilisation de leur argent sans un consentement préalable, comprirent que leurs dépôts pouvaient rapporter quelque argent. Aussi, l’appât du gain étant également et universellement distribué, ils forcèrent l’orfèvre à leur donner une part des intérêts. Celui-ci leur consentit un pourcentage.

Et l’épargne fut… et la misère également !

Le banquier répercuta le manque à gagner sur le taux de son usure qu’il augmenta sensiblement. Ainsi, utilisa-t-il l’or en dépôt, moyennant un versement minime aux épargnants et prêta-t-il avec une usure conséquente à ses clients aux abois et oppressés par des taxes et impôts royaux sans fin, immédiatement redevables.

Les premiers encaissèrent quelques menus bénéfices sans aucune mesure avec ceux engrangés par le banquier.
Le perdant dans l’histoire étant le peuple que l’on se plaisait à appeler « populace ».

(la suite dans le prochain article)



Makhlouq

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